Retards de paiement pour la MAEC «  Une situation intolérable  »

L’agriculteur devait percevoir 10 000 euros d’accompagnement par an, mais à la fin  de la troisième année, le manque à gagner  se chiffre à 22 500 euros. Photo : DR

Avec un retard de paiement de sa MAEC « conversion au semis direct sous couvert » depuis 2017, un jeune céréalier de l’Allier, souhaitant rester anonyme, se dit écœuré, et se pose la question de respecter encore le cahier des charges.


« Allons-nous être payés un jour ? », s’interroge ce céréalier de l’Allier de 40 ans, sans nouvelle des paiements de la MAEC sol souscrite en 2017. « Cette situation est intolérable ! Je ne cours pas après les aides, bien au contraire, mais l’État doit respecter ses engagements. Comment voulez-vous gérer la trésorerie d’une exploitation sinon ? »

S’il a choisi en 2017 le semis direct sous couvert (SDSC), c’était dans le but de substituer le travail du sol par les plantes, de réapprovisionner le sol en matière organique, de réduire, voire de se passer de la chimie et de réintroduire de l’élevage avec des moutons qui valorisent les couverts en carcasse de viande. L’agriculteur devait percevoir 10 000 euros d’accompagnement par an (plafond), sur cinq années. Après avoir reçu 75 % du montant dû la première année, il n’a rien touché depuis, soit un manque à gagner de 22 500 euros à la fin de la troisième année.

Un collègue avec qui il a choisi d’investir dans un semoir de semis direct, s’est également engagé dans cette MAEC… avec les mêmes conséquences ! À eux deux, ce sont 45 000 euros qui n’ont pas été versés fin 2019. « Cela fait deux années de suite que nous subissons la sécheresse, avec des couverts qui ne poussent pas, ce qui nous montre les limites du SDSC dans ces conditions. Nous ne touchons pas les aides promises mais les annuités du semoir n’attendent pas. Seule la chambre d’agriculture nous épaule, mais elle reste aussi démunie. Nous n’avons aujourd’hui aucune garantie de paiement et de délai sur ce genre d’aide, ce qui est incompréhensible ! » Si l’agriculteur projette de passer en bio un jour, en poursuivant le semis direct sous couvert, il promet qu’il ne basera pas son projet sur des aides de l’État.

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