Le ministière de l’Agriculture annonçait, le 31 juillet, l'autorisation d'exploiter les surfaces en jachère pour les éleveurs de 47 départements. Depuis le 12 août, la dérogation est élargie à quinze nouveaux départements, l'Allier (03), l'Ariège (09), la Corrèze (19), la Dordogne (24), le Doubs (25), la Haute-Garonne (31), le Gers (32), l'Indre (36), l'Indre-et-Loire (37), le Jura (39), le Lot-et-Garonne (47), la Manche (50), la Haute-Saône (70), le Tarn (81) et le territoire de Belfort (90).
Mais cette autorisation ne concerne que les éleveurs.
« La sécurisation de l’alimentation de nos troupeaux passe par une collaboration entre éleveurs et céréaliers locaux. Cette solution permet de limiter l’impact environnemental lié au transport d’aliments », affirme la FNPL, dans un communiqué.
« Cette solution est cohérente à des impératifs environnementaux et de bien-être animal. »
Un manque de fourrages et de paille
Les producteurs de lait exhortent, par ailleurs, les pouvoirs publics français à mettre en œuvre le régime de calamités agricoles « ainsi que toute aide qui évitera une décapitalisation du cheptel français faite de trésorerie pour acheter des fourrages nécessaires au bien-être des animaux présents sur les exploitations ».Outre le manque de fourrages, les producteurs de lait, polyculteurs éleveurs, sont également confrontés, cette année, à un manque de paille. Les conditions climatiques ont largement impacté la pousse des céréales et réduit fortement la récolte de paille. La faible disponibilité de celle-ci va augmenter les coûts pour l’ensemble des éleveurs.