Maïs : accompagner les semis précoces

Pour Gilles Espagnol de Nufarm, l'intérêt avec des semis de maïs précoces est de pouvoir fractionner les applications d’herbicides. © Nufarm

Avec des semis précocifiés en maïs pour se prémunir des périodes de stress hydrique en été, l’enjeu est d’accompagner au mieux la réussite des levées face aux ravageurs et adventices. Gilles Espagnol, récemment arrivé chez Nufarm, liste ses conseils.

Après douze ans chez Arvalis, notamment comme responsable de la filière maïs, puis trois ans à la coopérative Euralis en tant que chef de marché grandes cultures, Gilles Espagnol est arrivé en octobre 2023 chez Nufarm, au poste de chef de marché pour la gamme grandes cultures, remplaçant ainsi Philippe Morkos, monté au marketing Europe.

« Le changement climatique agit de deux manières sur le maïs : un cycle de croissance modifié par une offre climatique étendue et une période estivale contrainte par les sécheresses arrivant dès le début de l’été et pouvant affecter les rendements. D’où l’intérêt de semer très tôt », introduit-il.

Pour viser une fécondation des grains en dehors des périodes de stress climatiques, Gilles Espagnol observe une précocification des semis, dès début mars, sur l’Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine.

« On voit quelques essais de semis dès fin février, mais de façon très anecdotique , reconnaît-il. Pour des semis début mars, il est possible d’atteindre des rendements très corrects et sans irrigation, autour de 8 à 10 t/ha, avec une stratégie adaptée sur les coûts de production économes. La rentabilité de la culture est atteinte même avec des rendements plus faibles que ceux des maïs irrigués. »

Stress abiotiques et biotiques

Outre les stress abiotiques, les pressions biotiques (ravageurs, maladies, adventices) sont aussi modifiées par le changement climatique.

« Les insectes foreurs ont des cycles de croissance plus précoces et donc une nuisibilité accrue, avec jusqu’à 15 % de pertes de rendements observées dans le Sud-Ouest, poursuit-il. Quant aux adventices, avec des levées plus précoces et échelonnées, la concurrence pour l’accès aux nutriments et à l’eau est aussi renforcée. »

Afin de garantir une levée optimale sur une période plus fraîche et plus humide, outre le choix de semences adéquates et d’un apport d'engrais starter avec du phosphore pour le développement racinaire, il sera primordial de protéger la semence des insectes – en particulier le taupin – et d’avoir une stratégie de désherbage adaptée, développe l’expert :

La phase de couverture du rang est plus longue en semis précoce. Il est donc très important de fractionner les applications d’herbicides pour lutter contre les levées plus étalées. La stratégie de désherbage en 100 % prélevée n’est pas du tout adaptée à des semis précoces, ne protégeant pas de levées tardives d’adventices et en particulier de datura ou de liseron.

Fractionner le désherbage

Dans la gamme Nufarm, le désherbant maïs de référence reste le Starship, à base de mésotrione, solution de désherbage prélevée et post-levée du maïs, fractionnable en deux applications. Le produit est également homologué sur maïs doux, lin et sorgho.

Sur maïs, il peut se combiner ou non au DMTA-P, en pré ou post-levée précoce. Ce produit est essentiel dans les programmes de désherbage pour une efficacité accrue contre le datura, insiste le responsable.

En complément, Nufarm propose aussi un herbicide maïs à base de dicamba contre les dicotylédones annuelles et vivaces : Océal®. « Contre les liserons, ce produit est particulièrement efficace et peut être appliqué plus tardivement, idéalement avec des pendillards pour éviter l’effet dépréciatif sur maïs. »

Le bentazone Benta® 480 SL de Nufarm est un herbicide de post-levée efficace contre de nombreuses adventices dicotylédones, comme les géraniums, les amarantes et les érodiums.

Enfin, le produit Shiver, à base de nicosulfuron, permet de réaliser des désherbages de post-levée et peut s’associer au Starship pour un spectre plus large d’efficacité.

« En complément de ces herbicides, nous recommandons l’apport de biostimulants, souvent au stade 2-4 feuilles, à base d’algues, comme notre Maxi-Grow Excel, qui aide la plante à stimuler sa photosynthèse et à se détoxifier suite au désherbage. La gamme des biostimulants pour la culture du maïs propose des solutions qui favorisent la vigueur au démarrage et la rétention en eau du sol grâce aux acides humiques avec les produits Rootex ou H85 », termine Gilles Espagnol, évoquant des nouveautés prochaines chez Nufarm, en désherbage maïs et céréales à paille pour la campagne 2025.

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