Le plan de souveraineté alimentaire dédié aux fruits et légumes fixé par le Gouvernement entend diminuer les importations pour favoriser les filières françaises. La filière kiwi n’échappe pas aux importations : la France a importé 72.000 tonnes de kiwis en 2022-2023.
Cela étant, elle est tout de même sur le podium des pays producteurs de kiwis en Europe, avec une production de 49.000 tonnes annuelles, très loin derrière le leader mondial : la Nouvelle-Zélande, qui récolte 700.000 tonnes chaque année.
Le bassin de l'Adour, adapté aux actinideraies
Développer la filière kiwi française est donc un enjeu stratégique. En France, trois régions produisent des kiwis : le Sud-Ouest (Nouvelle-Aquitaine et Occitanie), qui représente 75 % de la production nationale, le Sud-Est (Corse et Rhône-Alpes) et l’Ouest (Bretagne et Vallée de la Loire).
Plus précisément, avec plus de 20.000 tonnes récoltées chaque année, 350 kiwiculteurs et 600 ha de culture, le bassin de l’Adour est la première zone géographique de production de kiwis en France.
Mise en relation des adhérents de Maïsadour
C’est dans cette zone que deux acteurs de la filière kiwi ont signé un partenariat pour développer les vergers d’actinidiers. Le groupe coopératif Maïsadour met en relation ses agriculteurs adhérents avec Sikig, société spécialisée dans cette production.
Aujourd’hui, Sikig compte 37 salariés et 20 saisonniers : elle accompagne 150 producteurs pour une surface totale de 500 hectares de kiwis verts et jaunes, dans la région autour des Gaves de l’Adour. Cela correspond à un volume de 5.000 tonnes de kiwis verts et 3.000 tonnes de jaunes. Sikig indique avoir « développé plusieurs certifications pour ses kiwis, dont notamment l’IGP Adour et le label Rouge ».
Sous la marque Zespri
En 2003, Sikig a créé un partenariat avec l’entreprise néo-zélandaise Zespri, premier producteur mondial de kiwis. Zespri est une des marques les plus reconnues par les consommateurs dans le monde.
Maïsadour veut, quant à elle, « développer de nouvelles filières à valeur ajoutée » pour ses adhérents, comme indiqué dans sa stratégie d’entreprise Ambition 2030. Le terroir et l’accès à l’eau sont fondamentaux dans le développement de cette production et une grande partie de la zone couverte par Maïsadour pourrait convenir au kiwi.
Son directeur général, Christophe Bonno, précise :
« Face aux défis de la souveraineté alimentaire et de la décarbonation de l’agriculture, Maïsadour travaille aux côtés des agriculteurs pour développer et sécuriser leurs débouchés, permettre aux Français de manger sain et local. »
Ce que le partenariat contient
Dans le cadre de ce partenariat, Sikig « propose aux agriculteurs identifiés par Maïsadour un accompagnement sur mesure et apporte son expertise technique et commerciale ». Concrètement : projet, gestion du chantier de plantation, accompagnement pour la culture dans le verger et recrutement du personnel intérimaire.
En plus de cet appui technique, la société propose un accompagnement économique, la mutualisation des équipements nécessaires à la culture, l’accompagnement logistique, les ressources humaines pendant la haute saison, le logement pour les saisonniers, la gestion complète de l’exploitation de l’agriculture.
Maïsadour vise l’implantation de 5 hectares de kiwis pour 2025.
Produire du kiwi : les avantages présentés aux arboriculteurs par Maïsadour et Sikig
- Certifications (label Rouge, IGP, biologique)
- Forts rendements à l’hectare (25 tonnes en verts et le double en jaunes pour les meilleurs vergers)
- Calendriers culturaux des kiwis jaunes et verts légèrement décalés
- Association avec une activité apicole pour la pollinisation de la culture
- Tendances de marché a priori très positives, avec des parts de marché à conquérir
