La bretonne Garun-Paysanne étend son rayon d’action breton vers le Trégor, la Basse Normandie, l'Ille-et-Vilaine et les Pays de la Loire. Elle met aussi l’accent sur une offre plus globale au service de ses adhérents, qui n'est plus que spécialisée sur son cœur de métier, la nutrition animale.
La coopérative Garun-Paysanne a tenu ses assemblées générales ordinaire et extraordinaire le 7 décembre 2023. Jean-Luc Cade, son président, qui a été réélu le 8 décembre, et Sébastien Blot, son directeur général, y ont présenté les résultats de l’exercice 2022-2023 : le chiffre d’affaires atteint 211 millions d’euros, soit une hausse de 28,9 % par rapport à l’année précédente.
Quand la coopérative voit son chiffre d’affaires progresser, le marché breton, lui, recule de 4,3 % en nutrition animale. Garun-Paysanne a produit, en 2022-2023, 428 000 tonnes d’aliments pour le bétail, un chiffre encore jamais atteint pour la coopérative et qui représente 75 % du chiffre d’affaires.
Du côté de la collecte, 142 000 tonnes de céréales ont été collectées en 2022 et 173 000 tonnes en 2023 : ce chiffre, en hausse depuis quelques années, est réalisé grâce à l’extension territoriale dans le Trégor, la Basse Normandie, l'Ille-et-Vilaine et les Pays de la Loire. Le territoire s’agrandit et la coopérative investit dans de nouveaux sites de collectes, comme à Saint-Ouen-la-Rouerie (50) ou Saint-Sulpice-des-Landes (35).
« Cela permet de gagner des parts de marché et d’adapter l’offre globale », insiste la coopérative.
D’une coopérative spécialisée en nutrition animale à une offre plus transversale
« Le but de la coopérative est de proposer des offres globales en alliant la collecte de céréales et la production végétale à la nutrition animale. Les adhérents et prospects sont accompagnés, et pas seulement en alimentation animale », assure la coopérative. Elle a également embauché de nouveaux technico-commerciaux (aliments et productions végétales), afin d’agrandir le territoire couvert. Garun-Paysanne compte 170 collaborateurs.
Rénovation et modernisation
Trois millions d’euros ont été investis par la coopérative, dont une grande partie dans les sites industriels : parc matériel, automates et informatique dans les usines. Cette politique de rénovation et de modernisation est mise en place depuis déjà cinq ans. Elle se poursuivra jusqu’en 2026-2027 pour la partie industrielle, avant d’entamer une politique de renouvellement.
Extension territoriale
La priorité de l’avenir pour la coopérative ? Continuer l’extension territoriale, l'offre produit/service globale et développer la collecte de céréales. Garun-Paysanne surveille les opportunités qui pourraient apporter de la valeur aux adhérents et à la coopérative.
« Je suis assez optimiste car nous réussissons à saisir des opportunités que d’autres ratent, nous sommes plutôt agiles. Il est nécessaire de se différencier, mais fondamentalement, nous dépendons tous de l’avenir du monde de l’élevage, c’est notre socle commun, explique Jean-Luc Cade. Les élevages sont une richesse, c’est une chance d’en avoir sur notre territoire, il faut les valoriser dans notre société. »
Enfin, Sébastien Blot pense qu’afin de maintenir les filières, il va falloir une consolidation forte entre les différents acteurs économiques.
