La plateforme a mis en place un protocole concernant notamment le chargement et le déchargement des camions. Normalement, près de 3 000 camions circulent tous les jours sur la plateforme.
« Des mesures ont été prises par les entreprises pour faire des roulements d’équipes et éviter ainsi que les salariés soient tous présents au même endroit, au même moment et donc faire en sorte qu’ils ne se croisent pas », explique Cyril Gornes, directeur général de Saint-Charles international, interrogé le 23 mars.
Habituellement, les 150 entreprises spécialisées dans le commerce, le transport et la logistique de fruits et légumes frais emploient en direct 2 200 personnes.
Difficultés d’approvisionnement et de vente
Au niveau du commerce, le directeur indique que « la plateforme continue à fonctionner même si l’activité a un peu baissé ». Saint-Charles international, qui se définit comme le premier metteur en marché européen de produits espagnols et marocains, rencontre plus de difficultés à s’approvisionner dans ces pays.En aval aussi, l’activité est moins fluide. « Nos clients sont des grossistes présents sur les Min. Ils vivent une période difficile avec l’arrêt de la restauration. (…) Les volumes repartent pour partie vers la distribution. Sur ce marché, le commerce est en augmentation », note-t-il. Et d'ajouter qu’il est difficile de prévoir l’activité pour le lendemain dans ce contexte d’incertitudes.
Lors du dernier bilan, les 150 entreprises situées sur la plateforme Saint-Charles international ont réalisé un chiffre d’affaires annuel de 1,95 milliard d’euros en commercialisant 1,8 million de tonnes de produits, dont 50 % de légumes et 50 % de fruits et agrumes. 60 % des volumes étaient destinés au marché français.
