Serions-nous sur la bonne voie ? Après tous ces mois de travail et de concertation, les différentes familles du Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (a.k.a. le bien nommé CTIFL) semblent toucher du doigt le doux bonheur du consensus. Stéphane Le Foll y va même de son coup de pouce : les 14 millions d’euros de financement professionnel, bientôt collectés par une CVO prélevée dans le cadre d’Interfel, seraient abondés de 4 millions de fonds Casdar supplémentaires. Saluons la mansuétude ministérielle dévoilée le 15 septembre dernier.
Évidemment, on est encore un peu loin du compte : le CTIFL devra sans doute diversifier ses activités, à l’image des centres techniques régionaux qui mènent des actions propres depuis plusieurs années déjà, en réponse à la baisse drastique du financement professionnel. Mais les différentes familles, dans un même élan, s’aventurent même à parler de parité et de gouvernance partagée : n’est-ce-pas là le strict essentiel ?
Le Conseil d’administration d’Interfel, qui se tenait le 22 septembre, a de son côté exprimé un avis favorable sur cette proposition d’accord interprofessionnel. Reste à ce que la Conférence des Présidents des familles, prévue le mercredi 7 octobre prochain, aboutisse à la signature officielle de l’accord, et, de fait, à son adoption par la filière.
L’éventuel petit hic, ce sont les élections du Conseil d’administration du CTIFL, le 29 septembre : les différentes familles auront-elles toujours envie de signer l’accord, que la présidence soit donnée à l’amont ou à l’aval ? Alors que certains militent pour des présidences alternées entre le CTIFL et Interfel, d’autres estiment que la seule vérité est celle des urnes.
Rappelons que la signature de cet accord est essentielle à la survie du Centre technique. Nul doute que les professionnels en sont conscients et ne prendront pas le risque de faire machine arrière.
