La directrice générale a dans un premier temps salué « l’intention et la méthode relativement participative » de la démarche mise en place par l’État. Elle a ensuite rappelé les deux ambitions majeures poursuivies par l’interprofession : augmenter la capacité de production de 200 000 tonnes et augmenter de 25g de légumes transformés la portion quotidienne des plus petits consommateurs à l’horizon 2030, avant d’entrer dans le détail des objectifs de la filière.
Axe protection des cultures
L’Unilet ne s’oppose pas aux interdictions – la directrice générale a d’ailleurs signalé « la position courageuse de la filière sur ce sujet » - mais veut obtenir une réglementation plus juste et plus opérationnelle. Anticiper les impasses phytosanitaires majeures, améliorer le fonctionnement des processus réglementaires et lutter contre les distorsions de concurrence sont les trois objectifs affichés par l’interprofession.Axe compétitivité, investissement et innovation
L’Unilet soutient la modernisation et l’adaptation des capacités productives pour regagner durablement en compétitivité. Soutenir la rénovation des outils de production actuel et le développement de nouvelles capacités à l’amont comme à l’aval représentent les objectifs majeurs de l’interprofession. L’Unilet va particulièrement veiller à ce que les spécificités des filières légumes en conserve et surgelés soient bien intégrées dans les investissements soutenus.Axe recherche et innovation, expérimentation et formation
L’interprofession réclame un « choc d’investissement » indispensable pour la recherche et l’expérimentation. Les quatre objectifs que l’Unilet défend sont :- multiplier significativement l’investissement dans la recherche de solutions,
- garantir l’accessibilité de ses structures aux fonds publics de recherche,
- intégrer le réseau des organismes de recherche techniques (Acta),
- développer le dialogue sur les axes de recherche prioritaires avec les acteurs des filières.
Axe valoriser et encourager la consommation de légumes
L’interprofession souhaite réenchanter l’usage des légumes dans les repas en ciblant en particulier les petits consommateurs et les enfants. Pour l’Unilet, cela passera par informer et sensibiliser sur les bénéfices des légumes, faire de la restauration un levier pour favoriser la consommation de légumes chez les plus jeunes et l’approvisionnement d’origine France et développer les actions d’éducation à l’alimentation.Mais l’Unilet a toutefois noté plusieurs points de vigilance. Parmi ceux-ci, l’interprofession souhaite que les moyens publics ne soient pas dilués par la mise en place de campagnes de promotion qui relèvent des entreprises et des distributeurs. L’Unilet veut également s’assurer que les légumes transformés et frais soient sur un pied d’égalité dans les recommandations.
Le ministère devrait présenter la finalité des travaux menés dans le cadre de ce Plan de souveraineté lors du prochain Salon de l’agriculture. Nul doute que tous les intervenants de la filière fruits et légumes suivront cette annonce avec intérêt.
Bertille Lecocq