Avec un peu moins de 2 270 000 tonnes de pêches, pêches plates et nectarines, la production européenne 2022 devrait être supérieure de 15% à celle de l’année passée, mais encore de 19 % inférieure à la moyenne 2016/2020. Pour les pêches pavies, destinées majoritairement à l’industrie de la transformation, la production devrait à peine dépasser 600 000 tonnes, soit une baisse de 7% par rapport à 2021 et de 21 % par rapport à la moyenne 2016/2020.
« Avec un total d’un peu moins de 2,9 millions de tonnes en pêche, nectarine et pavie, supérieur à la récolte 2021, on se situe au niveau de 2020 pour la production européenne, qui est un niveau bas. Il faut remonter à 2003, 1998 ou 1997 pour retrouver des volumes aussi faibles » a indiqué Éric Hostalnou, de la chambre d’agriculture des Pyrénées-Orientales.
Répercuter les hausses de coûts
Avec un peu plus de 190 000 tonnes de pêches et de nectarines, la France revient donc sur des niveaux proches de son potentiel, soit une hausse de 20 % par rapport à 2021 et une baisse de 1 % par rapport à la moyenne 2016-2020. Avec des coûts de production qui s’envolent, liés notamment au conflit en Ukraine, l’enjeu de la campagne sera d’arriver à répercuter ces hausses dans un contexte de guerre des prix bas chez la grande distribution. Bruno Darnaud, président de l'AOP Pêches et Abricots de France indique :« Les prix à la consommation étaient élevés l’an dernier, en lien avec des volumes faibles. L’enjeu, cette année, sera de réussir à ne pas augmenter ces prix malgré nos coûts de production qui grimpent. Dans une campagne médiatique permanente sur l’inflation, proposer des prix en pêche nectarine stables par rapport à 2021 est un argument à faire valoir aux distributeurs. À eux ensuite d’accepter d’absorber une partie de la hausse des coûts et ne pas les faire peser uniquement sur la production. »