Sauvons les F&L de France dénonce une « manipulation » sur les SDHI

Cédric Villani, président l’Opecst, intervient sur les SDHI. Photo : Public Sénat
Dans une lettre adressée au Premier ministre, au ministre de l’Agriculture, et au ministre de l’Intérieur, le collectif Sauvons les fruits et légumes de France dénonce « une incroyable manipulation de l’opinion publique et un agribashing permanent » en lien avec le sujet des fongicides SDHI, et demande que « la cellule Demeter de la gendarmerie soit saisie de ce dossier ».

Après avoir étudié le dossier des SDHI, l’Anses estime qu’il n’y a pas lieu de retirer ces fongicides, rappelle le collectif. « Les militants du mouvement Nous voulons des coquelicots sont encouragés à organiser des happenings et à coller des affiches dans les campagnes pour demander la fin des SDHI. Les autorités et les paysans sont accusés d’être « coupables » d’un « crime presque parfait ». Comment s’étonner que des agriculteurs responsables et professionnels soient pris à partie dans leurs champs, insultés et battus pour certains, accusés d’utiliser des produits phytosanitaires ? Peut-on accepter une telle situation ? […] C’est pour cette raison que la cellule Demeter devrait enquêter sur ce qui ressemble à une coalition anti-SDHI qui rassemble scientifiques, militants, ONG et partis politiques pour tenter une incroyable manipulation de l’opinion publique que nous dénonçons », souligne Daniel Sauvaitre, porte-parole du collectif Sauvons les fruits et légumes de France.

L’Anses organisait une réunion de dialogue portant notamment sur les SDHI, le 22 janvier, et l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) a pu débattre du sujet le 23 janvier en auditionnant les deux signataires à l’origine de cette communication (Paule Bénit et Pierre Rustin de l'Inserm). En conclusion, Cédric Villani, président l’Opecst, a souligné l’importance de « la distinction à faire entre les dangers et les risques ». Puis, il a mis en avant le fait que « certaines procédures étaient à revoir, avec des tests, y compris in vitro, pour mieux prendre en compte la toxicité, qui n’était pas dans les procédures d’évaluation actuelles » et que l’Anses en prenait acte. Si le scientifique a insisté sur l’importance de la science dans le débat, il a également évoqué « l’importance de prendre des décisions sur la base d’éléments sociétaux et politiques chaque fois que les circonstances le suggèrent ». Un regret a été formulé par le mathématicien en fin de réunion : « Nous n’avons pas assez pris en compte la question des bénéfices potentiels des SDHI. »
 

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