"Une drôle d'idée" selon Michel-Édouard Leclerc
Luc Barbier, président de la FNFP déplore cette absence:"Sur le fond, ce label peut faire beaucoup de bien à la filière. Mais l’absence des centres E. Leclerc remet sérieusement en doute l’initiative. Sur les quatre ou cinq grandes enseignes de distribution, c’est Leclerc qui nous fait le plus de mal en tirant les prix vers le bas. Les autres distributeurs vont inévitablement avoir du mal à maintenir leur volonté."
Ce label concerne tous les acteurs de la chaîne agroalimentaire, notamment les producteurs, transformateurs, industriels, commerçants, grossistes et détaillants. Cependant, en pratique, il est surtout destiné à la grande distribution et n’impactera pas directement les producteurs puisque plus de 90% des échanges se font par le biais d’intermédiaires.
Risque de confusion chez les consommateurs
D’autres secteurs utilisent déjà ce label. La Société Générale, Michelin ou la SNCF par exemple l'ont déjà obtenu. L’application à l’agroalimentaire ne risque-t-elle pas de créer de la confusion? Surtout que d’autres labels existent déjà dans le secteur: pour le plus récent, le label "Entrepreneurs + engagés" créé par la FEEF s’appliquera sur les produits des PME fournisseurs en GMS et impliqués dans des démarches RSE.Concernant l’application du label à la production, l'avis du président de la FNPF est le suivant:
"Si quelque chose doit être fait, c’est au niveau de l’interprofession. Nous avions déjà lancé en 2010 le label Fruidissi pour les arboriculteurs engagés dans de bonnes pratiques environnementales, mais cela n’avait pas fonctionné. Et il y a déjà les AOC les AOP, label Rouge, etc."