"Il y a urgence afin d’intégrer toutes les hausses de coûts des matières premières, qui s’additionnent sans cesse depuis plusieurs mois."
Cette revalorisation serait aussi une manière de reconnaître le travail fait au verger. La qualité du cidre et de ses dérivés (vinaigre, pommeau, calvados et eaux-de-vie…) est directement liée à la qualité de la matière première, comme le rappelle le président de la FNPFC, Thomas Pelletier :
"On ne vend pas qu’une bouteille en verre et un bouchon mais les pommes qui sont dedans et qui font la qualité de notre cidre à la française. Il est urgent que l’ensemble des cidriers et des distillateurs soutienne et pérennise la qualité unique de nos vergers par une revalorisation immédiate et conséquente du prix de la pomme à cidre !"
L’avenir du verger remis en question ?
Pour la FNPFC, la revalorisation des prix est également indispensable pour pérenniser le verger :"À l’heure où tous les prix des productions agricoles explosent et pour certains de manière durable, qui aura encore envie de cultiver des pommes à cidre plutôt que du blé ? Travailler 25 heures dans 1 ha de verger de pommes à cidre pour récolter 25 t/ha à 130 euros la tonne ; ou travailler 5 heures dans 1 ha de blé pour récolter 70 quintaux à 300 euros/t ? Le calcul est vite fait. La France a un atout unique : elle possède le plus grand verger au monde de pommes à cidre. Ne pas le rémunérer aujourd’hui reviendrait simplement à mettre en question son avenir.
