Perdre ou ne pas perdre son label bio

En 2016, nombre de producteurs de fruits et légumes et viticulteurs bio ont été contraints de recourir à des traitements phytosanitaires non homologués bio pour sauver leurs récoltes. Photo : F. Pierrel/Pixel image
Printemps pluvieux, sécheresse estivale. Les producteurs de fruits et légumes bio ont connu une année particulièrement difficile. Nombre d’entre eux ont été contraints de recourir à des traitements phytosanitaires non homologués bio pour sauver leurs récoltes. Conséquence : une perte de la labellisation au minimum pour trois ans. Le collectif Sauvons les fruits et légumes de France appelle ainsi dans un communiqué les pouvoirs publics à faire preuve de souplesse dans l’application de la règlementation :

"Dans certaines exploitations légumières, ce sont même toutes les productions qui se sont vu retirer la certification Agriculture Biologique alors que seulement l’une d’entre elles avait fait l’objet d’un traitement à base d’un produit phytosanitaire de synthèse. Dans une exigence de transparence vis-à-vis des consommateurs, il est normal que les productions concernées et uniquement celles-ci soient retirées des circuits certifiés bio. Ce qu’il est l’est moins, c’est de pénaliser toutes les productions d’une exploitation et pire, retirer pour trois ans minimum la certification bio au producteur."

Des dérogations comme en élevage

Cette exclusion est d'autant plus absurde au regard de l'application de la règlementation du bio en France dans le secteur de l'élevage, complète le collectif:

"Des dérogations ont été accordées à des éleveurs en bio pour s'approvisionner en maïs fourrage produit par des exploitations conventionnelles. Dans ces cas précis, les productions de lait ou de viande bénéficient toujours de la certification et l'homologation est maintenue pour l'ensemble de l'exploitation. La même logique devrait être également appliquée aux traitements autorisés en bio."

Déplafonner les apports de cuivre

Autre enjeu: faciliter les apports de cuivre dans la lutte contre le mildiou, en déplafonnant le seuil maximum de 6 kg/ha/an calculé en moyenne sur cinq ans, en attendant que la recherche trouve des solutions alternatives, en étant cependant conscient des faibles répercussions de ce traitement sur la vie biologique du sol et aquatique. Et de conclure :

"Ne vaut-il pas mieux accroitre les possibilités de dérogation et de déplafonnement en toute transparence que de maintenir des principes intenables dans la réalité et qui ne peuvent qu'accroitre les acrobaties techniques pour conserver la certification bio ?"

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