C’est un nouveau départ pour la filière "melon de Cavaillon". Fin mars, au MIN de Cavaillon, un collectif, composé d’une cinquantaine d’entreprises productrices et expéditrices, a présenté sa démarche pour relancer la marque melon de Cavaillon® et le dossier d’indication géographique protégée (IGP).
Pour donner une nouvelle impulsion à la marque, l’organisation s’appuie sur le savoir-faire de ses différents opérateurs et la renommée de ce produit, en termes de qualité et d’origine géographique.
Le collectif détaillera plus amplement sa politique commerciale ainsi que les futures actions de communication lors du Salon Medfel, fin avril, mais il a déjà annoncé vouloir axer son positionnement sur deux segments : premium et bio.
Il compte par ailleurs mettre en avant son calendrier de production, qui s’étend de fin avril à fin septembre. "À terme, nous serons l’unique IGP sur la totalité du calendrier français", s’est félicité Jérôme Jausseran, président du nouveau collectif et dirigeant de Force Sud.
Deux segments : premium et bio
Concernant justement le dépôt de son dossier d’IGP, Jean-Claude Bouchet, maire de Cavaillon, à l’origine de la relance du projet, estime qu’il y a eu "des avancées positives en l’espace de quelques mois". En juin 2016, une délégation s’était rendue à Paris et avait notamment rencontré l’INAO.
Contrairement au dossier qui avait été déposé auprès de l’établissement public il y a plus de dix ans, puis retoqué, "aujourd’hui, les zones liées à la production et au conditionnement sont identiques. […] On répond aux contraintes", a souligné Jérôme Jausseran.
La production, sur 650 hectares, et le conditionnement sont tous situés dans l’aire géographique du melon de Cavaillon, qui comprend le Vaucluse, une grande partie des Bouches-du-Rhône, du Gard et des Alpes-de-Haute-Provence, et une petite partie de la Drôme et de l’Ardèche.