Lutte biologique : Le projet Trichoderma suit son cours

Le projet Trichoderma, porté par Cybèle Agrocare, doit permettre la mise au point de bio-intrants aux modes d’action innovants en arboriculture, maraîchage et viticulture. Photo : DR
Labellisé en 2019 par le Pôle de compétitivité Végépolys Valley, le projet Trichoderma (2020-2023) suit son cours. Il a pour objectif de développer une gamme de bio-intrants dérivés du champignon Trichoderma, à efficacité et mode d’actions complémentaires, pour une meilleure efficacité contre des problématiques significatives des filières arboriculture, maraîchage (légumes feuilles) et viticulture : les bactérioses, qui sont des problématiques orphelines, et des problématiques fongiques majeures.

Le projet est porté par Cybèle Agrocare, le pôle agronomique du groupe industriel français Proxis Développement. La société, implantée à Noyant (Maine-et-Loire) par le biais de son site de production, est spécialisée dans le développement de biofertilisants, biostimulants et agents de biocontrôle à base de micro-organismes purs et vivants.

Financé à hauteur de 570.000€ par la Région Pays de la Loire, le projet rassemble également le Groupe Mercier (production de plants de vigne et création de vignobles , en Vendée), l’Institut de Recherche en Horticulture et Semences (IRHS – Inrae, UA, AO) d’Angers, l’Association régionale d’expérimentation légumière des Pays de la Loire (Arelpal) et le Centre R&D de Végépolys Valley.
 

Après la souchotèque, le criblage

Les Trichoderma sp. appartiennent à la famille des champignons ascomycètes qui compte plus de 150.000 membres. Et sur les 600 espèces de Trichoderma sp. recensées, seulement quatre sont exploitées sur le marché. Aline Brutel, ingénieure  R&D chez Cybèle Agrocare, détaille : « Aujourd’hui, s’il existe déjà des produits à base de Trichoderma sp. sur le marché, certaines espèces qui ont des caractéristiques très intéressantes ne sont pas mises à contribution. Dans le cadre de ce projet, nous avons tout d’abord procédé à la mise en place d’une souchothèque qui permet de recenser le maximum d'espèces présentes sur notre territoire. Une campagne de prélèvements a ainsi été organisée en Pays de la Loire, autour de Nantes et d’Angers, ainsi qu’en Vendée. Nous avons limité le périmètre et écarté les souches exotiques pour nous concentrer sur des variétés qui seront actives dans notre terroir : une espèce prélevée dans les vignes serait plus efficace dans ce contexte. Aujourd'hui, nous sommes dans la seconde phase du projet : le criblage qui consiste à tester et vérifier l’efficacité des souches prélevées contre les agents pathogènes, fongiques et bactériens. L’objectif serait la découverte d’une souche capable de contrer plusieurs facteurs de maladie. »

À terme, ces recherches seront matérialisées sous la forme d’une poudre mouillable, pulvérisée dans les champs ou utilisée dans le traitement des semences.
 
« Les offres qui en découleront constitueront une alternative naturelle aux produits chimiques et permettront d’enrichir une production végétale compétitive, de qualité, respectueuse de l’environnement, de la santé des consommateurs et des producteurs », souligne Végépolys Valley.
 
Aline Brutel,  ingénieure R&D chez Cybèle Agrocare :« Aujourd’hui, s’il existe déjà
des produits à base de Trichoderma sp. sur le marché, certaines espèces qui ont
des caractéristiques très intéressantes ne sont pas mises à contribution. » Crédit : Végépolys Valley

 
 

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