Luc Barbier fait ses adieux à la FNPF

Luc Barbier quitte la présidence de la FNPF, mais il entend bien rester engagé pour les agriculteurs, dans sa région, la Lorraine, et au niveau national, en prenant en charge la commission « phyto » de la FNSEA. Photo : B.Bosi/Medias et agriculture
Luc Barbier l’avait annoncé en janvier 2018, il a tenu sa parole : il quitte la présidence de la FNPF le 31 janvier 2019. C’est donc avec émotion, après 7 ans à la tête de l’association spécialisée « Fruits », que Luc Barbier a clôturé son dernier congrès, qui s’est tenu les 23 et 24 janvier à Moissac.

Fidèle à lui-même, le président de la FNPF s’est peu appesanti sur le passé et a préféré se projeter vers l’avenir lors de son dernier discours.
Si les exonérations de charges pour les travailleurs saisonniers sont conservées, ce maintien n’est qu’un sursis de 2 ans, a rappelé Luc Barbier, invitant les adhérents à poursuivre le combat syndical sur cet axe.
Concernant la réduction de l’usage des produits phytosanitaires, Luc Barbier y est favorable… À condition que les arboriculteurs soient accompagnés financièrement ! Car, pour modifier leurs pratiques, les arboriculteurs doivent rénover leurs vergers, estime-t-il. « Nos vergers ne sont pas conçus pour faire du désherbage mécanique », a-t-il déclaré. Hélas, les budgets d’aides à la rénovation des vergers sont bien difficiles à trouver, déplore-t-il.
Pourtant, des budgets pourraient être disponibles, selon Luc Barbier. « On vient d’augmenter la RPD (redevance pour pollution diffuse, NDLR) de 100 millions d’euros. Elle atteint désormais 244 millions d’euros. Cet argent doit être fléché vers le monde agricole, la recherche ou encore l’investissement pour tendre vers des pratiques plus vertueuses. »

Standing ovation

Abordant la question de l’agri-bashing, Luc Barbier a appelé les arboriculteurs à ne pas répondre aux attaques stériles, mais plutôt à prendre la parole en amont afin d’être dans l’action, plus que la réaction. « Montrons ce que l’on sait faire de bien !, a-t-il martelé. L’agriculture est une solution au réchauffement climatique. Nos vergers captent du carbone, nous produisons une multitude d’externalités positives qui ne sont pas valorisées. Peut-être faudra-t-il penser à les rendre payantes dans l’avenir ! »
C’est une salle debout qui a applaudi le dernier discours du président de la FNPF. En attendant les prochaines élections officielles, qui se tiendront au congrès de janvier 2020 (dans la Sarthe), les vice-présidents de la FNPF que sont Charlie Gautier et Patrice Vulpian assureront la transition. Mais l’héritage semble lourd. « Qui aura les épaules pour remplacer Luc Barbier ? », pouvait-on entendre dans l’auditoire en fin de congrès.

 

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