Les revendications de la filière fruits et légumes à Emmanuel Macron

Laurent Grandin (président d'Interfel) a profité de la visite d'Emmanuel Macron au Salon de l'agriculture pour présenter les propositions de la filière fruits et légumes frais. Photo : Interfel
À l’occasion du Salon de l’agriculture, les professionnels des fruits et légumes ont fait part de leurs propositions au président de la République pour accompagner la filière et pour favoriser la consommation des fruits et légumes frais.

À la fin de son marathon au Salon de l’agriculture le samedi 23 février, le président de la République Emmanuel Macron est finalement venu à la rencontre de la filière fruits et légumes.
Reçu par Laurent Grandin, le président d’Interfel, et Jacques Rouchaussé, le président du CTIFL, Emmanuel Macron s’est montré à l’écoute de la filière, abondant sur certains sujets, restant plus ferme sur d’autres.
 

Des engagements du président

L'interprofession se dit satisifaite de deux engagements du président : celui d'abroger le décret qui, dans le cadre de la Loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche (LMAP) de 2010, rendait obligatoire la contractualisation dans la filière des fruits et légumes frais ; ainsi que celui de pérenniser les fonds Casdar (1,9 million d’euros), attribués au CTIFL pour la recherche.
 

Des suggestions pour augmenter la consommation

Alors que seuls 25% des adultes et 6% des enfants consomment quotidiennement la quantité de fruits et légumes recommandée par l’OMS, l’interprofession a présenté à Emmanuel Macron des suggestions susceptibles de favoriser la consommation de fruits et légumes frais.
Interfel suggère d’abord une baisse de la TVA sur les fruits et légumes frais. Selon Laurent Grandin, le droit européen est en passe d’évoluer et de laisser ainsi plus de liberté aux États membres quant au taux de TVA à fixer. Ainsi, cette réduction pourrait être rendue possible.
Par ailleurs, alors que les "gilets jaunes" revendiquent une hausse de leur pouvoir d’achat, l’interprofession propose la mise en place de « chèques fruits et légumes » à destination des 20% des foyers les plus en difficulté. « Ce dispositif existe aux États-Unis et a déjà été mis en place en France en 2008 lors du lancement de la campagne des cinq fruits et légumes par jour », rappelle Laurent Grandin.
 

Marchés publics

Autre demande de l’interprofession : faire évoluer le droit des marchés publics pour introduire dans les cahiers des charges un critère lié au caractère local des produits. « L’origine locale rassure autant que la certification bio », explique Jacques Rouchaussé. Cette proposition devra cependant faire l’objet de discussions au niveau européen pour aboutir.
 

TO-DE : pas de pérennisation

Si Emmanuel Macron s’est montré réceptif à la plupart des demandes de l’interprofession, il est cependant resté ferme sur le sujet du TO-DE. Selon lui, l’exonération de charges pour les travailleurs saisonniers, telle qu’elle est actuellement, ne pourra pas être pérennisée. Il a appelé les professionnels à se préparer.
 

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