Face à la flambée des prix des contrats électriques, les coûts de stockage des récoltes de pommes de terre, de fruits et de légumes explosent. Dans un communiqué publié le 6 octobre, l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT), la Fédération nationale des producteurs de plants de pommes de terre (FN3PT), la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPFruits) et Légumes de France réitèrent donc leur demande au Gouvernement, à savoir d’ouvrir à toutes les exploitations agricoles le bénéfice du bouclier tarifaire (TRV) pour les puissances raccordées supérieures à 36 KvA.
« Entre la moitié et les trois quarts des producteurs (en fonction des filières) sont ou seront en renégociation de leurs contrats électriques 2023 sur des puissances supérieures à 36 kVA (ou 33 kW), puissances actuellement inéligibles au bouclier énergétique (TRV TPE) mis en place par le Gouvernement. En passant en moyenne de 50-60 €/MWh à 550-600 €/MWh, les surcoûts sur les produits stockés engendrés par cette explosion du prix ne sont à ce jour ni couverts par les prix de contrat ni par les prix du marché. Les surcoûts se chiffrent à plusieurs dizaines de milliers d’euros par exploitation ! » expliquent les syndicats.
À titre d’exemple, pour les pommes de terre de consommation, le coût de stockage à la tonne (en groupe froid) passerait de 8 € à 28 € en 2023 avec les nouveaux contrats. Dans la filière pommes-poires, le coût du stockage moyen passerait de son côté de 0,02 € à 0,1 €/kg.
« Sans décision politique en rupture avec la réglementation actuelle, […] il est maintenant certain de voir sombrer une grande partie de la production de pommes de terre, de fruits et de légumes dans les prochains mois », alertent-ils.