Après être revenu sur une année 2022 très compliquée au niveau production, Cyrille Auguste, président d’Unilet a souligné le « véritable paradoxe » subi par la filière aujourd’hui :
« Les légumes sont plébiscités par les Français et répondent à leurs besoins mais la pérennité de la filière est menacée ! »
Or aujourd’hui, la filière est confrontée à une conjonction de difficultés historiques : flambée des coûts de production à l’amont comme à l’aval, vulnérabilité des cultures légumières au changement climatique, désorganisation des ateliers industriels et désaffection des agriculteurs. Cela fait deux ans que les surfaces emblavées sont inférieures aux objectifs. Constatant avec amertume la concurrence de l’accès à l’eau en zone touristique, Jean-Claude Orhan, agriculteur et vice-président de l’interprofession, rappelle simplement que « si les producteurs n’ont pas de solutions, ils arrêteront de produire des légumes. »
« Les légumiers de demain » : une démarche collective de filière pour répondre aux enjeux
« Face à tous ces défis, nous ne gardons pas une position d’attente », explique Christophe Basile, vice-président et président du collège des transformateurs.
- privilégier des pratiques durables et respectueuses de l’environnement;
- valoriser le travail de tous les acteurs de la filière pour une création de valeur juste et pérenne;
- produire des légumes bons, sains et locaux, conformes aux attentes des consommateurs.
Un plan de souveraineté particulièrement attendu
La filière des légumes en conserve et surgelés compte également beaucoup sur le plan de souveraineté et espère ainsi augmenter sa capacité de production de 200 000 tonnes, pour atteindre 800 000 tonnes. L’Unilet « attend l’annonce du ministre au Salon de l’agriculture pour savoir si les moyens et les actes seront à la hauteur des ambitions annoncées ». L’interprofession a d’ailleurs profité de l’occasion pour afficher la position qu’elle soutient dans les quatre axes stratégiques.Bertille Lecocq