Le marché alimentaire souterrain italien a généré 21,8 milliards d'euros en 2017

Les fromages et produits à base de tomate font partie des produits alimentaires les plus contrefaits au détriment de la production "made in Italy". Photo : ROBERTA ZANLUCCHI
Le marché de l’agromafia, mafia des produits agricoles et agroalimentaires, a atteint 21,8 milliards d’euros en 2017, soit 30% de plus qu’en 2016, alerte le syndicat italien Coldiretti dans un communiqué du 9 avril. L’agromafia touche toutes les productions, de la viande aux fruits, et toute la chaîne alimentaire : la production, le transport, la distribution et la vente. Ces activités illégales visent à vendre des produits étrangers en laissant croire que ces derniers sont « made in Italy ». Un phénomène que l’on retrouve pour des produits typiquement italiens tels que la mozzarella, le parmesan ou les aliments à base de tomate. « Le monde souterrain s’approprie de vastes secteurs agroalimentaires et les gains qui en découlent », déplore la Coldiretti qui estime que l’agromafia détruit la valeur des produits italiens.

125 000 signataires demandent la protection des produits italiens

Pour lutter contre le phénomène, les acteurs agricoles et agroalimentaires italiens, à l’initiative de la Coldiretti ont lancé une pétition « Stop cibo falso » (Stop à la contrefaçon de nourriture) pour demander à l’Union européenne de défendre la qualité de l’alimentation italienne. Le 11 avril, la pétition comptait déjà près de 125 000 signataires.
La Coldiretti demande que l’indication de l’origine des produits soit rendue obligatoire sur les étiquettes. Un moyen de protéger la valeur des produits agricoles italiens, estime le syndicat qui affirme que « les imitations des produits alimentaires italiens génèrent un business de 60 milliards d’euros », qui sont volés à l’économie italienne.
Le gouvernement italien s’est saisi de la problématique. Il a d’ailleurs rendu obligatoire, par un décret du 26 février, l’étiquetage de l’origine des produits à base de tomate (sauces, concentrés, conserves, purées…). Cette obligation s’impose à tous les produits composés au minimum de 50% de tomates. (voir L’Arboriculture fruitière n°719, d’avril 2018).
 

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