Le livre blanc pour atteindre 70% d’auto-suffisance en légumes à cinq ans

Philippe Retière, président de la Fédération des Maraîchers Nantais qui devait accueillir cette année le congrès Légumes de France et son président Jacques Rouchaussé.
Faute de congrès chez les Maraîchers Nantais, comme prévu initialement les 19 et 20 novembre derniers, Légumes de France a tenu mardi 8 décembre un webinaire pour présenter notamment son livre blanc. « On ne peut entendre d’un côté les bravos pour notre approvisionnement français en produits frais durant la crise, et ensuite ne pas avoir de soutien de l’État », a dénoncé Jacques Rouchaussé, le président.

Quatre volets constituent le livre blanc des maraîchers réactualisé par rapport à 2017, avec une partie chiffrage économique encore en cours d’écriture, et qui sera envoyé à l’ensemble des députés français. Social, compétitivité, protection des cultures et Outre-mer sont les grands thèmes repris dans le document de Légumes de France.

Comme dans le livre blanc 2017, le syndicat demande, à moyen terme, la mise en place d’une harmonisation sociale européenne sur le coût du travail. Les exonérations de charges patronales sur les saisonniers (TODE), effectives encore deux ans à la demande de la filière (jusqu’en 2022), doivent être pérennisées et étendues aux salariés permanents, a demandé Céline Camgrand Vila, responsable de la commission emploi de Légumes de France. Sur le volet investissement et compétitivité, des aides représentatives à l’installation sont exigées, alors que les surfaces en production ont baissé de 20% en dix ans, au profit d’importations en hausses, a dénoncé Bruno Vila, le secrétaire général de Légumes de France. L'absence d’investissements fléchés sur la culture maraîchère dans le plan de relance a aussi été dénoncée par les maraîchers.

Sur le volet protection des cultures, Légumes de France, par le biais de Cyril Pogu, son vice-président, a insisté sur le besoin d’une réglementation « claire et harmonisée au niveau européen » pour mettre fin aux distorsions de concurrence.

Enfin, Jacques Rouchaussé a rappelé l’ambition de porter le niveau d’autosuffisance alimentaire en légumes de 50% aujourd’hui « à 60% d’ici deux ans et à 70% dans les cinq ans ». Un objectif « ambitieux mais réalisable », notamment en « utilisant les terres en jachères si elles peuvent être cultivables », a-t-il terminé.

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