​L’Anses rend son avis sur les alternatives aux néonicotinoïdes

Après l’étude des bénéfices/risques des néonicotinoïdes (130 usages autorisés des néonicotinoïdes étudiés) et de leurs alternatives chimiques et non chimiques, l’Anses a publié le 30 mai son avis final. Photo : O.Lévêque/Pixel Image
Après l’étude des bénéfices/risques des néonicotinoïdes (130 usages autorisés des néonicotinoïdes étudiés) et de leurs alternatives chimiques et non chimiques, l’Anses a publié le 30 mai son avis final.

Pour une majorité des usages, des alternatives (chimiques et non chimiques), suffisamment efficaces et opérationnelles, ont pu être identifiées, souligne l’Anses. Dans six cas, aucune alternative, qu’elle soit chimique ou non chimique, répondant à ces critères, n’a été identifiée. Dans 89% des cas, les solutions de remplacement aux néonicotinoïdes se fondent sur l’emploi d’autres substances actives, notamment des pyréthrinoïdes. Dans 39% des cas, les alternatives chimiques reposent sur une même famille de substances actives, ou une seule substance active, voire sur un seul produit commercialisé. Et dans 78% des cas analysés, au moins une solution alternative non chimique existe.

En revanche, il n’a pas été possible d’identifier des substances ou familles de substances chimiques qui présenteraient de façon globale un profil de risque moins défavorable que les néonicotinoïdes. L’Anses souligne aussi que l’interdiction d’utilisation des substances appartenant à la famille des néonicotinoïdes risque d’entraîner une résistance accrue aux autres insecticides, en particulier pyréthrinoïdes, s’ils sont utilisés en alternative.

Enfin, l’Agence souligne que l’impact sur l’activité agricole de l’interdiction des néonicotinoïdes est difficile à anticiper et recommande d’accélérer la mise à disposition de méthodes alternatives, efficaces et respectueuses de l’homme et de l’environnement, pour la protection et la conduite des cultures. Les médiateurs chimiques, notamment produits par les plantes (ex. répulsifs) paraissent très prometteurs. Le recours aux auxiliaires de cultures (parasitoïdes ou prédateurs) représente également une source de solutions dans plus de 20% des usages étudiés, particulièrement pour les cultures sous abri. D’autres solutions font l’objet de recherche et conviendraient d’être rapidement développées, complète l’Anses.

Pour rappel, la loi sur la biodiversité de 2016 prévoit l’interdiction des néonicotinoïdes en France à partir du 1er septembre 2018, avec des dérogations possibles au cas par cas jusqu’au 1er juillet 2020.
 
 

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