La FNPF était à Paris pour défendre les producteurs de fruits

Françoise Roch, présidente de la FNPF à Paris. Photo : S.Beaudoin.
Place des Invalides, mercredi 8 février, 622 tracteurs et près de 3000 agriculteurs s’étaient réunis pour manifester leur mécontentement. La manifestation a notamment rassemblé toutes les filières végétales.
Au cœur des revendications : la protection des plantes. Les filières fruits et légumes sont aussi impactées par l’arrêt de certaines molécules. Les endiviers, par exemple, vont perdre les désherbants à base de benfluraline dès 2023 sans solutions alternatives.

« Nous étions 4000 producteurs d’endives dans les années 1980, aujourd’hui nous sommes à peine 400. L’endive est le 4e légume le plus consommé en France pour une production 100% française. La filière endive représente plus de 4000 emplois directs. À notre problématique de hausse de l’énergie où le prix du Kwh est passé de 5 centimes en 2021 à 50 centimes pour certains aujourd’hui, s’ajoutent les hausses des coûts d’emballage, d’engrais, de transport et de main-d’œuvre. Nous n’avons pas la capacité de répercuter ces hausses sur nos prix de vente. Avec la suppression de certaines molécules, comme le benfluraline, nous nous retrouvons dans des impasses sans alternatives. Qui viendra désherber nos endives ? » partage Philippe Bréhon, président du syndicat des endiviers.

 
Françoise Roch, présidente de la Fédération nationale des producteurs de fruits, tire aussi la sonnette d’alarme.

« Nous allons perdre la cerise française en 2023 car nous n’avons plus aucun moyen de lutte. La filière ne peut plus produire en France. L'année prochaine, la filière pomme pourrait être touchée à son tour car le dernier antipuceron qui existe sera interdit, sans compter que certains fongicides, qui traitent la tavelure, sont aussi sur la sellette au niveau européen. Avec toutes ces interdictions, les producteurs de fruits perdent en visibilité. Nous plantons des vergers pour 25 ans, nous investissons 50 000 euros l'hectare, nous avons besoin de visibilité. »


La substance phosmet a en effet été interdite au niveau européen et les producteurs de cerise se retrouvent dans une impasse sanitaire pour lutter contre Drosophila suzukii.

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