La recherche devra s’intéresser à la permaculture ou à la biodynamie
Pourtant des pistes d’avenir existent, comme le souligne Sauveur Fernandez, consultant prospectiviste et accompagnateur depuis 2000 en marché biologique, innovation agroalimentaire et consommation responsable. « La bio, c’est plus qu’un cahier des charges : demain le consommateur demandera d’où viennent les semences des végétaux, en plus de l’ultra-localisation de la production ! »Selon lui, la recherche devra s’intéresser aux modes de production bio, aujourd’hui minoritaires, comme la permaculture ou la biodynamie, qui sont à ce jour peu explorées. Les futurs consommateurs des générations Y et Z sont très attachés à l’éthique ainsi qu'à la protection de la planète et ils ont une forte attente sur ces sujets.
Impliquer toute la filière
« L’aventure de la plateforme d’essais ne peut pas s’arrêter là, l’année du Congrès mondial de la bio, qui se tiendra en France, à Rennes du 21 au 27 septembre, indique Julie Boulard, directrice d’IBB. La station d’expérimentations détient des ressources de semences exceptionnelles et un savoir-faire adapté au terroir nord-breton. »Les professionnels, réunis le 5 mars pour la journée « Goûtez la recherche en bio » à la Pais, sont unanimes sur l’importance de la recherche en bio. Les premières pistes d’évolutions pour la station se dessineraient sur la réaffirmation du besoin de semences adaptées au contexte pédoclimatique et le besoin d’implication de toute la filière. « La recherche en agriculture biologique est dans l’intérêt de toute la filière : les producteurs, les transformateurs, les distributeurs et les consommateurs », ont indiqué les fondateurs de la Pais.