Fruits et légumes accusés de contenir des perturbateurs endocriniens

Générations Futures a publié le 4 septembre 2018 son rapport « EXPPERT 10 » intitulé « Des pesticides perturbateurs endocriniens dans l’alimentation des Européens ». Photo : Fotolia/Frédéric Massard
Publié en juillet et non en avril comme habituellement, le traditionnel rapport de l’EFSA sur les résidus de pesticides dans les fruits et légumes semblait avoir moins fait de bruit médiatique... Mais en cette rentrée, Générations Futures a publié son rapport « EXPPERT 10 » intitulé « Des pesticides perturbateurs endocriniens dans l’alimentation des Européens » après analyse des données publiées par l’EFSA. L’association affirme que « six résidus de pesticides sur dix quantifiés dans l’alimentation européenne sont des perturbateurs endocriniens suspectés ». François Veillerette, porte-parole de Générations Futures, développe  : « Nous avons calculé que 66 849 résidus de pesticides perturbateurs endocriniens (PE) suspectés ont été quantifiés sur les 109 843 résidus de pesticides quantifiés au total. Pour ces pesticides suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, on ne peut prétendre qu’une dose sûre, sans effet, existe, et donc pour lesquels la notion de Limite maximale en résidus n’a pas de sens ! »

Générations Futures demande de mettre en place des actions prioritaires pour « conduire à la disparition à terme de ces pesticides perturbateurs endocriniens de notre agriculture et de notre alimentation et mettre en place des mesures efficaces, tout particulièrement dans la future Stratégie nationale perturbateurs endocriniens, actuellement en discussion. »

Étude « fantaisiste » d’une association militante

Pour le Collectif Sauvons les fruits et légumes de France, le rapport de l’EFSA sur les résidus de pesticides dans les fruits et légumes rend toujours compte pour 2016 de données tout à fait stables : les fruits et légumes consommés par les Européens « sont en grande partie exempts de résidus de pesticides ou en contiennent dans les limites légales », selon l’autorité sanitaire européenne. « Des données rassurantes à l’opposé de ce que souhaite nous faire croire l’association militante Générations Futures », souligne le collectif qui dénonce une « étude  fantaisiste d’une association militante ».
 

En 2016, sur près de 85 000 échantillons analysés et 791 pesticides recherchés, « 96,2 % se situaient dans les limites autorisées par la législation de l’UE et 50,7 % ne comportaient aucun résidu quantifiable, contre respectivement 97,2% et 53,3% l’année précédente (2015) ». Selon l’EFSA, cette différence s’explique essentiellement par l’élargissement des analyses à des pesticides jusque-là non pris en compte.
 
Et le collectif de poursuivre : « À l’heure où la consommation de fruits et légumes baisse dangereusement en France et a des conséquences graves sur la santé de nos concitoyens (obésité, maladies cardio-vasculaires, etc.), les associations environnementalistes doivent se poser la question de la responsabilité de leur communication anxiogène. Le vrai risque avéré par l’ensemble de la communauté médicale est la sous-consommation de fruits et légumes qu’ils soient conventionnels ou bio. »

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