L’analyse montre qu’après une hausse entre 2007 et 2010, la crise économique a complètement effacé les gains :
"Entre 2007 et 2010, la proportion d’adultes respectant la recommandation des cinq portions de fruits et légumes par jour a progressé de quatre points, passant de 27 % à 31 %. Mais cet effet a été balayé avec la crise économique. En 2013 et en 2016, elle est retombée à 25 %."
Dans le même temps, la part des petits consommateurs (moins de 3,5 portions par jour) a augmenté de 8 points par rapport à 2010 pour atteindre 54 % en 2016. Chez les enfants, le constat est le même. Seulement 6 % consomment plus de cinq portions de fruits et légumes par jour. La part de très petits consommateurs (moins de deux portions par jour) est passée de 32 % en 2010 à 45 % en 2016.
Baisse chez les plus diplômés
Les catégories sociales peu ou pas diplômées consomment moins de fruits et légumes que les autres. Toutefois, la baisse constatée ces dernières années est plus accentuée dans les catégories les plus diplômées et dans les familles de trois enfants ou plus. Parmi les diplômés de niveau Bac + 3, la part des petits consommateurs de fruits et légumes a augmenté de 19 points en six ans contre + 9 points parmi les non diplômés. Aujourd'hui, les jeunes générations sont plus diplômées… et consomment de moins en moins de fruits et légumes.
Si les inégalités sociales ont ainsi tendance à se réduire, les différences territoriales, elles, continuent de s'accentuer. Dans la région Nord par exemple, la part des petits consommateurs (moins de 3,5 portions par jour) est passée de 45 % à 75 % de 2010 à 2016. Dans le même temps, cette part est restée identique dans le Sud-Est et dans l'Ouest.