Eco-quoi ?

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 « Je voudrais dire un mot de toutes ces questions d'environnement. Parce que, là aussi, ça commence à bien faire ! » C’est ainsi - c'est-à-dire plutôt maladroitement - que s’exprimait Nicolas Sarkozy au salon de l’Agriculture en 2010. Avouez qu’on croit entendre un leader syndicaliste agricole, au micro devant le dernier des trois portiques écotaxe du département, un 26 octobre en Bretagne…

Le gouvernement a donc fini par annoncer la suspension de l’écotaxe, cette mesure qui faisait tant débat, tant sur la forme que le fond. Le monde agricole s’en réjouit, et l’opposition, si préoccupée de s'opposer qu'elle en oublie l'avoir initiée, se frotte les mains : une fois encore, Hollande et son équipe ne seront pas « allés au bout ». Il est pourtant presque évident que le gouvernement a pris la seule décision possible face à une telle situation de tensions…

Si un des défauts reprochés à l’écotaxe était sa mise-en-œuvre onéreuse, on était tout de même loin du schéma de la redevance audiovisuelle, dont le coût de la collecte annulait tous les bénéfices… et qui fut donc, en 2005, adossée à la taxe d'habitation ! Ce qui va vraiment coûter cher au gouvernement, c’est bel et bien la suspension de la mesure… Et le manque à gagner dans le budget qui doit, théoriquement, être compensé par des économies.

Ecomouv', la société chargée de la collecte, affirme avoir déjà investi 650 millions pour l'installation de 180 portiques, la création d'outils informatiques et le recrutement de salariés. Elle  réclame d'être tout de même payée à partir du 1er janvier, ce que fera l'Etat pour éviter de payer les 800 millions d'euros que coûterait un contentieux.

Gloups ! Vous avez dit éco-quoi ?

Fleur Masson

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