Toujours sur le plan climatique, l’été fut marqué par une forte sécheresse suite à plusieurs épisodes de canicule. « Nous avons peu subi les restrictions concernant l’irrigation, fort heureusement, mais cela risque de ne pas durer », poursuit-il.
Réglementation sur les emballages et futur cahier des charges de l’AOP
La fin programmée de l'emballage plastique ajoute sa part d’incertitude. Le conditionnement traditionnel du Chasselas, en barquette jetable de 750g, est toujours autorisé en 2023. Mais rien n’est moins sûr pour la saison prochaine… Les essais avec la barquette en carton recyclé, menés auprès des consommateurs et de la grande distribution, ont été peu concluants. Pour le président du SDCM, le produit s’y prête mal. « Une enseigne de grande distribution a bien passé commande pour une trentaine de tonnes. Mais il faudrait que ce type de démarche se multiplie pour que l’on ait un peu de discernement quant à la viabilité de ce nouveau contenant. » Pour l’heure, Claude Gauthier demande aux pouvoirs publics de leur laisser le temps d’adopter un emballage de remplacement plus pertinent.
Malgré ces difficultés, la production du chasselas de Moissac s’est maintenue ces dernières années. « Nous avons écoulé 2450 t en 2022 », précise le président du SDCM.
Renouvellement du cahier des charges
Le cahier des charges de l’AOP sera renouvelé l’an prochain. L’actuel, adopté en 2016, avait introduit divers règlements, et notamment l’expérimentation controversée du tonnage à l’hectare. Cette mesure imposait aux exploitations concernées un rendement maximum de 14t/ha. Elles espèrent voir ce volume porté à 18 ou 20 ha. Car les représentants de producteurs l’affirment : la filière dispose de tout ce qu’il faut pour atteindre les 2500 à 3000 t par an pour ces prochaines années.Chasselas de Moissac – la filière en 3 chiffres clés
- 205 producteurs
- 424 ha
- 2440 t produites en 2022