Bon pour la santé, bon pour la planète !

Si elles sont adoptées par une large partie de la population, les recommandations nutritionnelles de 2017 pourraient contribuer à la prévention de maladies chroniques comme le diabète, l’obésité, les maladies cardiovasculaires et certains cancers, tout en réduisant les impacts environnementaux liés à l’alimentation. Photo : Japolia/Adobe stock
On savait que manger des fruits et légumes était bon pour la santé. Désormais, on sait également que c’est bon pour la planète ! C’est en tout cas ce que démontre une récente étude menée par des scientifiques de l’Inrae, de l’Inserm, de l’université Sorbonne Paris Nord et de Solagro.
Pour analyser l’impact des recommandations nutritionnelles de 2001 et 2017 sur la santé et l’environnement, ils se sont basés sur les données de 28 340 participants de l’étude de cohorte NutriNet-Santé.
Pour rappel, la France élabore, depuis 2001, des recommandations nutritionnelles à travers le Programme national nutrition santé (PNNS). Les recommandations nutritionnelles de 2001 visaient, entre autres, à augmenter la consommation de fruits et légumes et à favoriser celle des produits laitiers pour le calcium. Ces recommandations ont été mises à jour en 2017 et soulignent la nécessité d’intégrer la dimension environnementale de l’alimentation. Désormais, le PNNS recommande, entre autres, de diminuer sa consommation de viande rouge et de charcuterie, d’augmenter sa consommation d’aliments d’origine végétale (fruits et légumes, légumineuses, produits céréaliers complets) et de favoriser les aliments issus de l’agriculture biologique.

Un impact sur l’environnement réduit de moitié

Pour analyser l’impact des recommandations nutritionnelles de 2001 et 2017 sur la santé et l’environnement, les scientifiques ont associé plusieurs indicateurs en se basant sur des critères nutritionnels (nombre de calories, type d’aliments consommés…), environnementaux (émission de GES, ressources utilisées, occupation des sols…), économiques (coût de l’alimentation) et toxicologiques (exposition aux résidus de pesticides). L’objectif était double : comprendre l’influence du suivi des recommandations de 2017 sur la santé et l’environnement et pouvoir comparer l’impact relatif de ces recommandations par rapport de celles de 2001.
Leurs résultats montrent que les participants qui suivent (comparés à ceux qui les suivent moins) les recommandations nutritionnelles de 2017 réduisent l’impact global sur l’environnement de leur alimentation de 50%. En comparaison, ceux qui suivaient les recommandations de 2001 réduisaient de seulement 25% leur impact sur l’environnement.
En matière d’impact sur la santé, l’application des recommandations nutritionnelles de 2017 est également plus performante que celles de 2001 : le suivi des recommandations de 2017 permettrait de prévenir 35 000 morts prématurées, principalement liées à des maladies cardiovasculaires, 10% de plus que les recommandations de 2001. Cependant au niveau économique, le coût de l’alimentation pour les personnes suivant le mieux les recommandations de 2017 est légèrement plus élevé (un peu moins de 1€ de coût supplémentaire par jour et par personne).


 

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