Apfel Sud-Ouest : « Reconquérir la souveraineté alimentaire »

François Lafitte et André Graglia, respectivement président et directeur de l'Apfel SO, lors de l'AG 2022. Photo : Apfel SO
L’Apfel Sud-Ouest tenait le 24 juin dernier son assemblée générale à Agen. L’organisation regroupe 37 organisations de producteurs adhérentes avec leurs filiales (soit 60 % de la production fruits et légumes du Sud-Ouest) et compte 8 organismes de défense et de gestion de signes de qualité et d’origine. Elle intègre aussi une filiale de service, Hexavalor, partagée avec Idfel Val de Loire à 50/50 qui accompagne près de 20 structures collectives (bilans cumulés 12 M€) et plus de 130 entreprises individuelles, pour 668 k€ de chiffre d'affaires en 2021. L’assemblée générale était l’occasion de revenir sur les missions réalisées en 2021, notamment autour de l’expérimentation et de la diffusion d’informations en prune, et les démarches qualité et promotion en pêche-nectarine (plateaux Qualité Sud-Ouest – circuits de proximité), prune (innovation variétale), raisin du Sud-Ouest ou encore kiwi (Nouveau Programme européen de promotion).

Dans son rapport moral final, le président François Lafitte a notamment insisté sur le besoin de « reconquête de notre souveraineté alimentaire » :

« Le déficit commercial de la France en fruits et légumes a atteint 2,1 milliards d'euros en 2019, générant des taux de dépendance de 60% en fruits frais tempérés et de près de 80% en légumes frais, hors pommes de terre. Nous avons besoin pour nous projeter dans l’avenir de visibilité, de jouer à armes égales par rapport à nos concurrents... Et nous constatons que malgré les prises de position très claires en faveur de la reconquête de notre souveraineté alimentaire de nos ministres successifs, malgré leur opposition revendiquée à “l’écologie de l’injonction”, le ministère Écologie Énergie Territoires continue de légiférer et de sur-transposer en dépit du bon sens : interdiction des emballages plastiques au 1er janvier 2022 pour la filière fruits et légumes seulement et sans pas de temps ni solutions alternatives ; plan pollinisateur qui va indubitablement compliquer le travail… Lorsque l’on ajoute à cela la tension sur la main-d’œuvre, l’inflation de la plupart des postes de coûts, des intrants dans un contexte international que nous connaissons, de guerre aux portes de l’Europe ; une précarisation accrue d’une frange grandissante de nos citoyens pour qui la question du pouvoir d’achat est désormais centrale ; la question de l’accessibilité de nos produits se pose plus que jamais. Nous ne pouvons plus continuer d’importer l’alimentation que nous ne voulons plus dans nos assiettes et en cela subventionner un dumping environnemental et social tout en dégradant notre balance commerciale. Les clauses miroirs doivent faire du chemin et ne pas se cantonner aux seules LMR ! Il n’y aura pas non plus de reconquête sans sortir nos filières de certaines impasses d’Egalim 2. Egalim 1 a été un échec, le ruissellement espéré est toujours bloqué et le relèvement du SRP a gravement fragilisé nombre de nos filières. Ce qui contribue à un meilleur partage de la valeur, c’est encourager le regroupement à l’amont au sein d’organisations de producteurs qui assurent collectivement la mise en marché ; c’est mieux sécuriser le partage d’une information réactive et pertinente sur les marchés mission des associations nationales de producteurs. Tout doit être mis en œuvre pour renforcer le pouvoir de négociation de l’amont face à un aval en situation dominante. »

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