Ail : les forces et faiblesses de la filière

Dans un marché européen dominé par l'Espagne, comment la production d'ail peut-elle se démarquer en France ? Photo : Fotolia
Le CTIFL publie une étude technico-économique sur le marché de l’ail. Cette étude a pour but de faire ressortir les forces et les faiblesses de la filière aux niveaux national, européen et international, et d'étudier en particulier les facteurs d'amélioration de la compétitivité de la filière française. Car avec moins de 20 000 tonnes à la récolte, la France est le 4e pays producteur d’ail européen, loin derrière l’Espagne, qui produit à elle seule 180 000 tonnes d’ail, soit plus de 60 % de la production de l’Union européenne.

Main-d’œuvre et phyto sont les principaux enjeux

"Producteurs comme opérateurs de mise en marché voient dans la main-d’œuvre le facteur limitant principal de la production d’ail, expliquent les auteurs de l’étude, Xavier Vernin et Pascale Cavard-Vibert, du CTIFL. L’autre enjeu important de la production concerne la protection des cultures. Les contraintes sanitaires et environnementales restreignent l’emploi des produits phytosanitaires. Les producteurs attendent des solutions pour leur garantir à la fois des rendements à la récolte et des caïeux qui se conservent et se commercialisent correctement."
Les producteurs réclament également à la distribution de prioriser plus encore la production nationale dans leur approvisionnement. Mais dans un marché européen dominé par l’Espagne, la moindre productivité de l’offre française conduit à des tensions importantes sur les prix, surtout en situation de marché excédentaire. Autre faiblesse de l’offre nationale relevée par l’ensemble de la distribution : une qualité d’aspect jugée irrégulière. La distribution attend quant à elle plus de communication et préconise de cibler les consommateurs.


Vers une SIPMM Ail ?

Autre enjeu fort de la filière : la pertinence de la création d’une section interprofessionnelle de première mise en marché (SIPMM) dont l’intérêt principal serait de rassembler le plus largement possible pour une forte participation des professionnels, aussi bien auprès des producteurs que des expéditeurs. Si la proposition d’une SIPMM est globalement bien accueillie par une large majorité des metteurs en marché et constituerait une alternative pour "sortir de l’isolement l’Aniail (l’association nationale interprofessionnelle de l'ail)", le principal écueil à dépasser sera de faire la preuve de son efficacité.

 

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