+5% de consommation de F&L en 2020

Laurent Grandin, Christel Teyssedre,et Jacques Rouchaussé, lors des voeux 2021 d'Interfel, Aprifel et Ctifl.
Pas de rassemblement physique à la Maison des fruits et légumes comme l’an dernier, mais un échange en visio pour les vœux d’Interfel, Aprifel et Ctifl mardi 26 janvier. L’occasion pour les présidents des trois structures de revenir sur l’année écoulée et les enjeux stratégiques de 2021, année internationale des fruits et légumes décrétée par l’ONU.
 
Avec une hausse de 5% de la consommation de fruits et légumes frais en 2020 en volumes (corrigé probablement de -0,5% à cause de la restauration), faisant suite à une hausse de 1% en 2019, Laurent Grandin, le président d’Interfel, s’est félicité de ces bons résultats. « Cela s’explique en partie grâce au développement du « cuisiné maison », sujet sur lequel nous avons mené une campagne de communication. Le travail collectif pour assurer un approvisionnement constant français nous a montré durant cette année pourtant compliquée la résilience de notre secteur. » Mais pas question de se reposer sur ses lauriers, a défendu Laurent Grandin. « Nos actions payent, mais il nous reste du chemin. 32% des Français seulement respectent les recommandations du PNNS, de consommer 5 fruits et légumes par jour, avec tout de même une progression de 5 points en 2019 par rapport à 2010. D’après le dernier rapport de Freshfel, les quantités de fruits et légumes frais atteignent 363 grammes par jour et par personne au niveau de l'UE et 323 grammes en France, alors qu’il faudrait être à 400g par jour. Il reste donc du travail ! »
 

Chèques F&L, mais pas qu'en Amap ni bio


Après le succès du programme Fruit&Veg for Health pour une meilleure formation et connaissance des professionnels de santé sur la prévention alimentaire, Christel Teyssedre, présidente d’Aprifel, a salué un dispositif nécessaire mais pas suffisant : « Nos actions doivent être accompagnées de politiques publiques plus volontaires en faveur d’une alimentation saine et équilibrée, ce qui passera par exemple par des prescriptions par ordonnance de fruits et légumes pour les patients à risque. » Des « chèques alimentaires F&L » qui ne doivent pas être réservés uniquement « aux Amap et au bio » a insisté Laurent Grandin au passage. Tout au long de cette année 2021 dédiée aux fruits et légumes, Aprifel soutiendra les actions de l’Alliance internationale des fruits et légumes (AIAM5) dont elle est membre : publication d’articles, événements, etc. En 2021 également, des diététicien(ne)s Aprifel seront présent(e)s dans les écoles pour porter le message des fruits et légumes. 2021 sera enfin l’occasion de fêter les 40 ans d’Aprifel, avec un événement prévu à l’automne.
 
Du côté du Ctifl, 2021 devra permettre de continuer les travaux menés sur la qualité des produits, avec notamment la plateforme construite en 2020 à Saint-Rémy-de-Provence, sur la qualité post-récolte, ainsi qu’un nouveau point de vente créé à la Maison des Fruits et Légumes pour étudier cet aspect. Autres sujets traités : contribuer à l’essor de l’agriculture de précision, du biocontrôle et de la robotisation ; soutenir l’innovation variétale ; et continuer les travaux menés sur l’adaptation au changement climatique, a listé Jacques Rouchaussé, président du centre technique ; « Nous allons aussi mener une expérimentation à Balandran, avec des lâchers d’insectes mâles stériles, pour faire face à l’arrivée de nouveaux prédateurs exotiques, et réduire ainsi l’emploi d’insecticides. » Une campagne de communication autour de l’année internationale des fruits et légumes sera lancée mi-février, portée par un(e ) ambassadeur/drice afin de porter diverses actions, dont des food truck F&L sillonnant la France, a dévoilé en partie Jacques Rouchaussé.

Effet ciseaux sur la bio

Parmi les points de vigilance soulevés lors de la conférence de presse, le risque d’une saturation du marché de la bio, a précisé Laurent Grandin : « Nous avons vu une baisse de 1% de la consommation de fruits et légumes bio au 3e trimestre 2020. Il faut se méfier d’un éventuel effet ciseaux en 2021, avec une consommation bio sensiblement à la baisse, alors que beaucoup d’exploitations arrivent cette année en fin de période de conversion AB. La bio pèse environ 8% dans la consommation de fruits et légumes. Nous alertons donc les pouvoirs publics sur le constat d’une surproduction potentielle, qui pourrait se renforcer dans les années à venir. »
 
Sur la mise en œuvre du programme européen F&L à l’école, alors que l’allocation indicative pour la France est de 18 millions d’euros, seuls 10 à 15% sont effectivement récupérés dans ce cadre depuis une dizaine d’années, a reconnu Laurent Grandin. « Nous demandons à pouvoir valoriser ces financements non perçus afin de rendre les F&L accessible à tous, en particulier auprès des plus démunis ! »

Soutenir la HVE

Pour 2020, le président d’Interfel s’est félicité des 1000 exploitations F&L certifiées HVE. 5 000 exploitations au niveau 2 de la certification environnementale devraient aussi prochainement atteindre la HVE, a indiqué Laurent Grandin.
 
Dernier vœu pour cette année 2021, prononcé par les trois présidents : le soutien par les pouvoirs publics d’un véritable plan autour des fruits et légumes, pour les dix ans à venir. « Ce sursaut et cet engagement collectif sont nécessaires pour poursuivre la hausse de consommation de fruits et légumes, et apporter ainsi une réponse appropriée face aux enjeux de santé publique et d’environnement. »

Vie de filière

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15