Les dégâts observés sur tomate incluent des symptômes sur feuilles (chloroses, mosaïques et marbrures), ainsi que des taches nécrotiques sur les pédoncules, les calices et les pédoncules floraux. Les fruits présentent des décolorations résultant d’une maturation irrégulière, avec des taches jaunes ou brunes, des déformations et parfois des symptômes de rugosité caractéristiques. Ils deviennent ainsi non commercialisables. Le virus peut infecter jusqu’à 100% des plantes sur un site de production, ce qui le rend redoutable pour les cultures à haute densité.
Prévenir l’entrée et éradiquer le ToBRFV en cas d’introduction
Ce virus peut se transmettre par les semences, par les plants et par les fruits infectés, ainsi que par simple contact, survivre longtemps sans perdre son pouvoir infectieux, et aucun traitement ou aucune variété résistante n’existent aujourd’hui contre lui, selon l’Anses qui confirme un risque élevé d’introduction et de dissémination en France avec un impact potentiel conséquent sur les cultures, tant pour les filières professionnelles que pour les productions familiales qui représentent des volumes significatifs.L’agence rappelle l’importance du respect de la réglementation européenne sur les importations de semences et sur les plants, avec des exigences particulières pour les importations de fruits. Elle recommande de mettre en place un plan de surveillance adapté, de signaler rapidement la présence du virus sur une aire de production et de viser l’éradication du virus dans ces structures. Enfin, il est nécessaire d’informer les particuliers et les professionnels sur le risque posé par le ToBRFV et sur les mesures de prévention à mettre en œuvre.
Plan de surveillance de l'AOPn Tomates et Concombres de France
A ce jour, l’Association d’Organisation de Producteurs nationale – AOPn Tomates de France – ne déplore aucun foyer infectieux, ni aucune contamination de ses fruits ou légumes, sur le territoire français. Elle tient à préciser que le virus ToBRFV n’est ni transmissible aux animaux, ni aux humains. En cas de contamination, le légume ou le fruit perdra toutes ses qualités gustatives, en raison d’une rupture de sa maturation, venant altérer la qualité de sa chair et le rendant impropre à la commercialisation. En cas de consommation éventuelle d’un produit contaminé, l’Association affirme qu’aucun risque n’est à craindre pour l’Homme.En l’absence de traitement capable d’éradiquer ce virus, l’Association appelle à la prudence de tous les professionnels de la filière, quel que soit leurs modes de production. Elle invite également à la vigilance l’ensemble des particuliers cultivant la tomate, le piment ou le poivron, pour prévenir de tout risque de propagation du virus sur le territoire français. Dès aujourd’hui, l’AOPn Tomates et Concombres de France déclenche, avec l’appui de l’ensemble de ses adhérents, un plan de surveillance active renforcé des cultures.