Une gamme 100 % emballage carton pour Solarenn

Solarenn tomate en carton

L’offre bio de Solarenn se portera à 4 références cette saison en 100 % carton.

Crédit photo Solarenn
La coopérative maraîchère Solarenn, basée en Ille-et-Vilaine, a tenu une conférence de presse en ligne jeudi 7 avril. Si l’heure du bilan a sonné pour 2021, l’inquiétude pour 2022 est palpable. En cause, la hausse du coût de l’énergie.

La saison 2021 avait plutôt mal débuté à cause d’un climat maussade et peu ensoleillé. Malgré un retard de production, les marchandises se sont finalement écoulées de manière fluide et continue avec une bonne valorisation.

« La coopérative maraîchère enregistre d’ailleurs un chiffre d’affaires record de 53 millions d’euros sur 2021, soit une hausse de 8 % par rapport à 2020. La gamme 100 % carton, sans pesticides et bio, a sa part de responsabilité dans ces bons résultats », admet Christophe Rousse, président de la coopérative Solarenn.

Christophe Rousse et Isabelle Georges
Christophe Rousse et Isabelle Georges.
Crédit photo : DR

Depuis plus de trois ans, Solarenn travaille sur la problématique emballage. Pour répondre aux défis de la loi Agec, la coopérative a investi plus d’un million d’euros dans la substitution du plastique. Deux lignes de conditionnement en 100 % carton pour 6 références de produits de la gamme ont été installées.

Un investissement de 500.000 € a permis l'installation d'une nouvelle ligne complète de conditionnement des tomates de gros calibre en avril 2022.

Par ailleurs, 5 machines viennent se rajouter comme des étapes au conditionnement sur les lignes existantes : une machine de dépose de coiffes, une machine de montage des barquettes demi-rabats et trois machines pour fermer et coller les barquettes demi-rabats. Les machines demi-rabats, grande nouveauté chez Solarenn, sont un conditionnement adapté pour les gros fruits, y compris pour les poivrons.

Désormais, la totalité des gammes est proposée aux clients en 100% carton.

Extension de la gamme bio

En 2021, Solarenn a commencé une gamme bio avec un producteur partenaire, cela représentait 230 tonnes de tomates noires et grappes. En 2022, la coopérative poursuit son développement vers le bio et étend son offre à quatre références disponibles.

« Ce producteur étend sa production sur des tomates jaunes type ananas et nous avons une nouvelle maraîchère qui plante 2.500 m2 de tomates cocktails bio », précise Isabelle Georges, directrice de Solarenn.

En 2022, la coopérative mise sur le développement d’une nouvelle gamme de tomates grappes gustatives, au goût plus sucré et à la texture plus croquante. La partie fraise est aussi au goût du jour avec désormais trois producteurs au sein de la coopérative. Les deux nouveaux entrants testeront la nouvelle variété Mariguette. En poivron, Solarenn reste sur un objectif de 100 tonnes comme l’an passé avec, toutefois, une nouvelle variété en essai.

Hausse de l’énergie et inquiétudes

Cette année, un retard de production significatif est attendu. 80 % des serres françaises sont chauffées au gaz. Plus de 60% des serres Solarenn sont équipées de chaudières à cogénération qui produisent de l’électricité et de la chaleur. 

Les chaudières cogénération approvisionnent à Rennes plus de 30.000 foyers en électricité, prenant le relais d’EDF à des périodes hivernales tendues en matière de fourniture électrique. Les autres fonctionnent en chaufferie classique, ou autres énergies renouvelables. La hausse du prix de l’électricité inquiète.

« Depuis dix ans, le prix du gaz a toujours été relativement stable, oscillant entre 15 et 30 euros du mégawattheure (MWh). En octobre, le prix du gaz était de 80 €/MWh. Le mois suivant, la situation s’est aggravée et nous sommes passés à 110€/MWh. Début mars, nous avons atteint un pic de 220 €/MWh », alerte le président.

Avec ces hausses de prix successives, les producteurs se sont posés des questions : quelles mises en place ? Quelles variétés ? Quelles surfaces ? Les producteurs en chaufferie classique ont décidé de décaler d’un à deux mois les implantations.

« En cogénération, la situation est aussi inédite. Avec nos contrats, il y a une corrélation entre le prix du gaz et de l’électricité, ce qui nous sécurise normalement. Mais certains ont dû casser leur contrat et arrêté les moteurs début mars. Le prix de l’électricité était plafonné contrairement à celui du gaz et à dix fois le prix du gaz, c’était intenable », indique-t-il.

En serre, la température optimale la nuit pour les tomates est de 15 à 17°C. Cette année, ce ne sera que 12°C.

Le coût de l’énergie représente 20 % du coût de producteur d’un serriste en moyenne. Si l’augmentation de cette charge est de quatre à cinq fois plus importante que les années précédents, le kilo de tomates ne devra pas être valorisé à 1€ mais au moins 2€. 

Solarenn en chiffres

  • 53 millions € de chiffre d'affaires ;
  • 30 producteurs tous labellisés HVE 3 ;
  • 30 000 t tomates ;
  • 40 t fraises Gariguette ;
  • 100 t mini-poivrons.

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