"Avec 13 152 ha de melons en 2016, les surfaces sont en repli de 1 % par rapport à 2015, et 6 % à cinq ans, après une campagne 2015 difficile. Les conditions climatiques de juin ont particulièrement pénalisé la production du Centre-Ouest et du Sud-Ouest. Les volumes produits sur l’Hexagone à 241 707 tonnes sont en recul de 6% par rapport à 2015, et de 8% comparé aux cinq dernières années, avec -14% pour le Sud-Ouest comparé à 2015 et -8% pour le Centre Ouest. Le Sud-Est se démarque quant à lui par un maintien des surfaces et volumes par rapport à 2015."
2016 se caractérise également par une chute de production début août, et une arrière-saison (fin août et septembre) avec une offre importante ; ainsi qu’une crise conjoncturelle les semaines 24, 34 et 37.Guerre des prix
Si les prix expédition se maintiennent entre 1,20 et 1,40 euro le kilo, les cours se dégradent en semaine 29 (18 au 24 juillet), avec un pic de production dans le Sud-Est et une promotion de Lidl (melon en calibre 12 à 99 centimes) qui chahute le marché, avec des répercutions sur l’ensemble des distributeurs demandant à leurs fournisseurs des prix "expédition" identiques, certains allant même jusqu'à demander une rétroactivité de cette baisse de prix sur les dernières 72 heures, indiquait Bernard Miozzo, animateur de la filière nationale melon dans Culture Légumière d’Octobre 2016. Dans le Sud-Ouest et du Centre-Ouest, la récolte est encore faible. L’ensemble des régions subissent cette tendance. Les cours se dégradent jusqu’à fin août (autour de 0,70 euros/kilo) avant de reprendre légèrement.Sortir de la logique de prospectus
Pour certains producteurs de la salle, outre le problème d’absence de segmentation en melon, se pose aussi la question du système de vente via la GD :"Le melon est un produit d’appel, que la grande distribution veut intégrer dans ses prospectus avec des prix affichés de juin à août. Mais nous ne pouvons pas donner nos prix 6 à 8 semaines à l’avance comme le demande la distribution. Il faut donc sortir de cette logique de catalogue. Il nous faut aussi rester unis pour éviter de reproduire le cas de la promotion Lidl de la semaine 29 qui a tiré les prix de toutes les enseignes vers le bas , et enfin, faire comprendre à la GMS que du melon à moins de 1 euro/kg ce n’est pas possible pour que les producteurs s’en sortent."
