Réduire les coûts de chauffage en misant sur l’innovation

Groupe Richel
L’une des charges importantes des producteurs en serres chauffées, demeure le chauffage. Ainsi, pour assurer la compétitivité énergétique de ces serres, plusieurs champs d’innovation s’offrent aux producteurs. Antoine Lepilleur, président du groupe Richel, fabricant de serres horticoles et maraîchères, met l’accent sur deux projets en cours.
Le contrôle de l’humidité relative permet de limiter le démarrage des maladies fongiques. Cela est aussi utilisé pour accentuer l’évapotranspiration et promouvoir les flux hydriques à travers la plante. L’humidité relative est importante.

« Traditionnellement, les producteurs jouent sur le diagramme de Mollier. En clair, soit il faut réchauffer l’air pour diminuer l’humidité relative, soit il faut faire condenser l’eau contenue dans l’air », indique Antoine Lepilleur.

Gestion de l’humidité

Alors, chauffer pour abaisser l’humidité relative, un procédé qui arrive en fin de vie ?  Possible. En tout cas, quelques producteurs bretons se sont tournés vers une nouvelle approche, la déshumidification.

« Au lieu de chauffer, nous faisons circuler l’air dans un déshumidificateur pour ensuite faire condenser l’humidité obtenue sur une batterie froide et ainsi l’évacuer sous forme liquide », précise-t-il.  

Les premiers retours d’expériences, là où ont été menés les investissements pilotes, dans des serres de tomates, sont plutôt positifs et démontrent un bilan énergétique intéressant avec des économies d’énergies conséquentes.

Utiliser l’énergie fatale

Si la déshumidification est une voie d’innovation, le groupe Richel s’intéresse aussi à d’autres actions.

« Nous sommes en train de construire une serre à côté de Chartres qui est directement raccordée à un centre de valorisation des déchets, opéré par Suez », indique-t-il.

Après le tri, le compostage et autres traitements, le centre de valorisation des déchets se retrouve avec des déchets qui ne sont plus valorisables. Seules issues : les enfouir ou les brûler.

« La combustion de ces déchets va générer de la chaleur. Transformée en vapeur, celle-ci sera captée pour activer une turbine qui va produire de l’électricité. Pour refroidir le corps de chauffe et les fumées, deux circuits seront connectés à la serre et alimenteront le système de chauffage de la serre », poursuit-il.


L’énergie dite fatale dont dispose le centre de valorisation est un véritable atout pour le producteur.

Dans cette serre en construction, les Frères Besnard à Ouarville (Eure-et-Loir) cultiveront une production de tomates gustatives, en alliant respect de l’environnement et compétitivité.

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