« Nous manquons d’eau pour nos oignons doux des Cévennes »

Des champs d'oignons doux à Saint-André-de-Majencoules dans les Cévennes. Photo : Atlantis / Adobe Stock
Alors que les derniers oignons doux des Cévennes ont quitté la station de conditionnement d’Origine Cévennes le 10 janvier dernier, Philippe Boisson, président de la coopérative, et Alexis Durand, technicien, reviennent sur les aléas de la dernière campagne marquée par la cicadelle et le manque d'eau. Ils préparent déjà la saison 2023.
 
Une saison 2022 marquée par les attaques de cicadelles et le manque d’eau : la coopérative a subi des pertes importantes la saison dernière avec un total de 1 545 tonnes, contre 2 390 tonnes en 2021. Une année 2021 marquée par une récolte exceptionnelle. La saison a également été courte, réduite d’un mois et demi à deux mois par manque de volumes.

Pour la campagne qui arrive, le président de la coopérative, Philippe Boisson, exprime ses incertitudes face au manque d’eau :

Nous n’avons pas de nappes phréatiques en Cévennes, tout se joue par ruissellement, et certaines sources ont tari. Nous n’avons pas eu les habituels épisodes cévenols durant les mois d’octobre et novembre derniers mais subi de petits arrosages de 20 à 30 mm, ce qui n’est pas suffisant. De ce fait, nous appréhendons des arrêtés d’interdiction d’arroser plus tôt que la saison dernière. C’est pourquoi nous avons décidé de créer des bassins collectifs ou individuels pour sécuriser notre filière oignon doux dans les Cévennes. Ces stockages pourraient aussi éviter la propagation d’incendies sur notre territoire.

Le président entend désormais chercher des aides auprès de l’État, de la Région et de l’Europe pour financer ces projets de stockage de l’eau de l’ordre de 3 à 4 000 m3 et jusqu’à 10 000 m3 dans les vallées.
 
Une lutte précoce contre la cicadelle : cette année, la coopérative a anticipé le problème de la cicadelle en posant un piégeage englué à la pépinière pour prévenir le premier vol d’adultes. Le technicien d’Origine Cévennes, Alexis Durand, précise également :

Nous avons détruit les engrais verts en fin de saison pour que l’inoculum soit détruit. Nous avons aussi maîtrisé le désherbage mécanique sur les interparcelles. Nous utilisons également des produits de biocontrôle employés sur vigne avec du purin de fougères. À ce stade, 4 producteurs ont répondu présent dans cette stratégie pour lutter contre la cicadelle.

Points positifs :
  • Le froid, avec les gelées d’hiver, aurait permis de limiter la présence de la cicadelle qui est sensible à ces températures basses.
  • Les semis ont eu lieu dans de très bonnes conditions avec quelques pluies ces temps derniers qui ont bien permis d’imbiber les pépinières.

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