L’innovation au cœur de Tomato Lab

Haut, de g. à d. : Laurent Bergé, président de l’AOPn tomates et concombres de France; Louis-Albert de Broglie, propriétaire du Château de la Bourdaisière. En bas : Arnaud Lebert, en charge de la Recycleraie; et Benoit Pierre, directeur du CESR.
C’est au Château de la Bourdaisière à Montlouis-sur-Loire, haut lieu de la tomate avec le conservatoire de 700 variétés, que s’est tenu le lancement officiel de Tomato Lab, vendredi 7 septembre 2018. Cet incubateur à projets innovants, évoqué par l’AOPn tomates et concombres de France en juillet dernier, a pour objectif de faire le lien entre producteurs de tomates et porteurs de projets dans des domaines très variés.

Aux côtés de Laurent Bergé, président de l’AOPn tomates et concombres de France, Louis-Albert de Broglie propriétaire du Château de la Bourdaisière et créateur du conservatoire, qui vient par ailleurs de sortir un ouvrage intitulé « Nourrir la planète », Tomato Lab doit servir de multiples intérêts : "Il y a actuellement plus de 36 000 variétés de tomates répertoriées. Grâce à cette diversité variétale et à des technologies très diverses, nous pourrons proposer des solutions pertinentes issues de la tomate dans différents domaines : santé, textile, construction, cosmétique, agroalimentaire, etc. Le tout dans une réalité économique, en veillant au respect de l’environnement et des générations futures !"
Louis-Albert de Broglie propriétaire du Château de la Bourdaisière. Photos : O.Lévêque/Pixel Image

Pour Laurent Bergé, le Tomato Lab résulte d’une vraie réflexion de la filière qui cherche à tirer son épingle du jeu dans un marché compliqué : "En France, nous consommons chaque année 500 000 t de tomates, dont 50 % proviennent de l’étranger ! Il y a 5 ans, nous nous sommes lancé dans une réflexion pour retrouver de la qualité et de la valeur dans la tomate, avec l’élaboration d’un livre blanc. En soutenant les porteurs de projets via le Tomato Lab, nous allons pouvoir identifier certaines variétés pour des usages nouveaux, ou valoriser des coproduits lors de la production de tomates, et ainsi permettre aux producteurs de trouver de nouvelles valorisations économiques dans leur production. Pour cela, le Tomato Lab est ouvert à tous les nouveaux partenaires souhaitant nous rejoindre ou nous soutenir !"
 
Lancement du Tomato Lab, le 7 septembre 2018, au Château de la Bourdaisière.


Bières, pigments, fibres textiles

Arnaud Lebert, en charge de la Recycleraie, le département du Tomato Lab chargé de développer les filières de valorisation, a ainsi pu présenter plusieurs projets déjà impliqués autour de la tomate. La zéodratation est une technologie de déshydratation optimisée développée par Alban Muller, permettant de sécher les tomates en vue de leur caractérisation, puis de leur emploi pour divers secteurs (cosmétique, alimentaire, etc.). NoFilter, marque de jus frais haut de gamme créée par Marin Mulliez, est une solution au gaspillage alimentaire en revalorisant les fruits et légumes bio écartés des circuits de distribution. Sans oublier une bière à la tomate, la production de pigments issus des feuilles ou des fruits de tomates, pour la production d’encres, peinture ou en cosmétique, ou encore l’emploi de fibres de tomates pour la production textile.

Pour l’occasion, un accord de confidentialité entre l’université de Tours via Benoit Pierre, directeur du CESR, et le Tomato Lab a été signé, afin d’échanger davantage autour de certains projets sur la tomate. De nombreuses perspectives et innovations sont donc à attendre dans les mois et les années à venir, autour de la valorisation de la tomate !
 
La collection de tomates au Château de la Bourdaisière contient 700 variétés.


 

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