​Les maraîchers de Prince de Bretagne s’attaquent au défi de l’eau

Objectif : 30 % d'eau en moins sur la culture de 35 variétés de choux-fleurs. Photo : GrB/Adobe Stock
La marque Prince de Bretagne développe depuis l’an dernier un programme test pour répondre aux défis de la gestion de l’eau pour l’agriculture. Après un travail d’analyse complet sur les sols et les cultures, leurs conclusions ont permis d’établir un plan d’action, déjà en phase de test.

Puisqu’il est impossible d’agir sur le climat ou la pluviométrie, deux axes d’amélioration ont été décidés pour agir « en aval ».
  • La limitation du ruissellement pour favoriser l’infiltration.
  • Le développement de légumes résistants au stress hydrique.
Pour le volet opérationnel, un groupe de 42 maraîchers participe sur une superficie totale de 1 717 ha. Ils sont accompagnés dans ce projet par la chambre d’agriculture et trois collectivités territoriales bretonnes1. Une combinaison de 2 techniques est utilisée pour atteindre le premier objectif :
  • l’utilisation d’effaceurs de traces de roues ;
  • le binage mécanique des allées.
Les mesures ont montré une diminution du ruissellement de 64 % après le passage de ces appareils. Le recours au binage robotisé aide, quant à lui, à maintenir un sol motteux, aéré. L’infiltration de l’eau s’en trouve facilitée. Au total, l’érosion du sol ainsi traité baisserait de 80 %.

C'est en tout cas ce que confirme André Nédélec, maraîcher (29) : « Le buttage et l’efface-traces bineuse ont permis d’atténuer les effets de l’érosion de 80 % sur mes parcelles. C’est simple à mettre en place et c’est aussi plus facile pour faire le premier binage. »


Ces techniques sont complétées par la création de barbuttages. Il s’agit de mettre en place de petites buttes de terre, chaque mètre, entre les rangées de légumes. Cela oblige l’eau tombée à pénétrer directement aux endroits souhaités.

Les producteurs œuvrent aussi pour l’amélioration des paillages au sol et dans les allées. Cet objectif annexe vise à supprimer l’utilisation d’herbicide d’ici 5 ans sur les parcelles en test. Une façon de perfectionner le dispositif. Mais aussi de réduire l’érosion inter et intra-parcellaires des 1 717 hectares et renforcer les aménagements bocagers sur 675 hectares.

Des légumes adaptés à un climat plus sec

Enfin, Prince de Bretagne a débuté il y a deux ans un programme de recherche pour obtenir des variétés de légumes moins gourmands en eau. Les premiers résultats sont prometteurs. Il a fallu 30 % d’irrigation en moins pour cultiver 35 variétés de choux-fleurs et 7 variétés de tomates.

« Des résultats ont été observés également sur l’amélioration de la qualité de l’eau. Nous espérons que cette démarche incitative permette à d’autres producteurs d’emprunter cette même voix », souligne Marie-Amélie Lacroix, responsable développement durable chez Prince de Bretagne.

(1) Ces maraîchers sont accompagnés dans le cadre d’un dispositif d’aide proposé par la chambre d’agriculture et trois collectivités territoriales bretonnes : le paiements pour services environnementaux, qui incite à la performance environnementale des systèmes d’exploitation agricole.

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