​La pomme de terre de Noirmoutier relève le défi environnemental

Le 2 février dernier, la coopérative des producteurs de pommes de terre de Noirmoutier invitait la presse autour des premières plantations de l’année. L’occasion d’affirmer une forte volonté de progrès environnemental, portée par la jeune génération des coopérateurs.
 
C’est à la Chandeleur que l’histoire commence. Sur l’île de Noirmoutier, en Vendée, les premières plantations de pommes de terre ont lieu au tout début de février, pour une récolte qui s’étale de mi-mars à fin juillet. Les pommes de terre sont récoltées avant maturité, pour que le consommateur profite d’un produit primeur, caractérisé par sa peau fine et son goût particulier. Chaque année, ce sont en moyenne 9000 tonnes de pommes de terre qui quittent la coopérative. Une production de niche qui vise la qualité et s’adresse au palais des gourmets.   

Un engagement environnemental affirmé

Et la jeune génération, qu’elle contribue à incarner, a décidé de prendre à bras-le-corps les enjeux environnementaux. Les producteurs se sont ainsi engagés dans une labellisation « zéro résidu de pesticides ». Pour ce faire, ils ont recours au désherbage à la vapeur et aux couverts végétaux mais utilisent aussi des variétés résistantes et des outils d’aide à la décision pour les traitements.

Conséquences : 6,5 tonnes de produits phytosanitaires utilisés en 2022 par les 22 coopérateurs, contre 25 tonnes auparavant. Mais aussi un cahier des charges qui s’adapte au fur et à mesure et un grand enthousiasme des producteurs qui préparent déjà le terrain pour la génération suivante.

Emmanuelle Bordon