« Les données mesurées au niveau national durant le mois d’avril – débits des rivières, recharge des nappes, humidité des sols, quantité de pluie tombée, ainsi que les prévisions météorologiques saisonnières – ont permis d’identifier les zones à risque pour cet été », indique le ministère, qui a établi une carte plaçant 53 départements (des régions Auvergne - Rhône-Alpes, Bourgogne - Franche-Comté, Grand-Est, Centre-Val de Loire et Nouvelle-Aquitaine) en risque de sécheresse. Selon cette carte, basée sur différentes données (Météo France, débits fluviaux, surveillance des nappes phréatiques par le bureau de recherches géologiques et minières …), le risque est « très probable » pour 11 départements (Saône-et-Loire, Ain, Rhône, Allier, Loire, Haute-Loire, Puy-de-Dôme, Ardèche, Isère, Haut-Rhin et Haute-Saône), « probable » pour 24 autres et « possible » pour les 18 restants.
Au-delà de ces zones pré-identifiées, la secrétaire d’État a rappelé « la nécessité de rester attentif dans tous les territoires afin d’éviter des pénuries d’eau d’ici la fin de l’été, comme la France en a connu l’été dernier ». En 2019, treize départements avaient subi des ruptures d’approvisionnement de longue durée (jusqu’à 100 jours en Ariège ou en Haute-Saône), sur des portions étendues de leur territoire (la moitié de la Creuse).
Prendre les premières mesures d’anticipation
Pour plus d'efficacité dans l'anticipation et dans la gestion de crise, mais aussi pour limiter les risques de surcrise en cette période de Covid-19, le ministère a également demandé aux préfets de mieux harmoniser les mesures de restriction des usages de l’eau à l’échelle des bassins hydrographiques, en veillant à utiliser des seuils cohérents de déclenchement des mesures.