
Bonnes pratiques
Le Poitou a désormais son groupe Déphy Arbo

Un nouveau groupe Déphy arboriculture pommes vient de voir le jour, constitué de 12 arboriculteurs de la Vienne et des Deux-Sèvres, et du lycée professionnel agricole de Montmorillon. Validé en juillet dernier, c’est le premier groupe Déphy arbo de la région, lancé à l’initiative de la Fredon Poitou-Charentes. Virginie Roulon, technicienne Fredon Poitou-Charentes est l’ingénieur réseau Ferme Déphy en charge de ce groupe, avec un mi-temps dédié à cette activité :
« Il n’y avait jusque-là pas de groupe Déphy sur le secteur. Si, habituellement, ces groupes sont lancés à l’initiative des chambres d’agriculture ou des Civam, le faible nombre de techniciens en arboriculture sur le secteur nous a poussés à lancer cette démarche, pour accompagner les producteurs dans la réduction d’intrants. Ces derniers nous faisaient en effet remonter leurs envies d’évoluer dans leurs pratiques, compte tenu de la conjoncture actuelle. Plus de la moitié des agriculteurs du groupe sont également des observateurs du BSV Arboriculture Nord Poitou-Charentes rédigé par la Fredon Poitou-Charentes. »
Durée de 5 ans
Sur les 13 arboriculteurs démarchés, 12 ont répondu présents. Tous produisent des pommes, en conventionnel ou en bio, sur des surfaces plus ou moins importantes, parfois avec des productions complémentaires (poires, fruits à noyaux, petits fruits, céréales). Le LPA de Montmorillon, qui possède un verger de conservation, s’est également joint à la démarche. D’une durée de 5 ans, ce groupe Déphy est soutenu financièrement par le Réseau Déphy national. D’autres organismes pourront également amener leur contribution, comme des groupes Déphy Expé Arbo et des instituts techniques, détaille Virginie Roulon.
Les premiers échanges ont permis de faire ressortir plusieurs sujets à creuser : désherbage mécanique, surveillance biologique du territoire, matériel de traitement, ou fertilité des sols. L’ingénieur réseau en charge du groupe détaille l’agenda :
Diagnostics individuels et projet collectif
« Nous devons d’abord organiser deux réunions d’ici la fin de l’année : une pour préciser le projet collectif afin de voir dans quelle direction nous allons ; et une autre axée sur le bilan de campagne ensemble. Ensuite, je réaliserai des diagnostics individuels pour chacune des exploitations, afin d’établir le point 0 des pratiques phytosanitaires. Puis, nous organiserons de nouvelles réunions d’échanges, des démonstrations et valorisation des travaux du groupe sur les thématiques choisies. »
Ces démonstrations seront ouvertes à tous, afin que l’ensemble des arboriculteurs du secteur puisse profiter des avancées du Groupe Déphy, complète Virginie Roulon, et peut être grossir les troupes du collectif.



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