La présence de Xylella sur oliviers est confirmée

Xylella fastidiosa peut contaminer un grand nombre d'espèces végétales et aucun traitement n'existe pour empêcher le dépérissement des végétaux. Photo : DR

La crainte des oléiculteurs corses semblait bien justifiée : la bactérie Xylella fastidiosa a été détectée pour la première fois sur des oliviers et de chênes verts de l’île de Beauté, a annoncé lundi le syndicat interprofessionnel des oléiculteurs de Corse (Sidoc). Jusqu’à présent, la bactérie avait été repérée en Corse mais aussi sur le continent, en région Paca, mais seulement sur des plantes ornementales. C’est la première fois qu’elle s’attaque à des cultures d’intérêt agroéconomiques.
Selon l’AFP, les analyses réalisées par l’Inra d’Angers pour identifier la sous-espèce de cette bactérie sont en cours. Pour l’instant, seule avait été détectée la sous-espèce multiplex en Corse, différente de la sous-espèce pauca sévissant en Italie sur les oliviers.

Pas de traitement possible

Décrite pour la première fois en 1892 par Newton B. Pierce en Californie où elle a attaqué la vigne, la bactérie Xylella fastidiosa a été introduite en Europe et identifiée en 2013, en Italie, où elle a déjà ravagé les oliviers de la région des Pouilles, dans le Sud.
Elle a été identifiée en France pour la première fois en 2015, dans les régions Corse et Paca. D'abord active sur la vigne, cette bactérie, transmise par un insecte, se développe sur plus de 300 espèces végétales cultivées ou sauvages (vignes, agrumes, oliviers, amandiers, lauriers, luzerne, chênes...) Il n'y a pas de traitement possible, l'insecte vecteur est très actif et sa capacité polyphage rend impossible toute intervention ciblée.
En 2017, le plan d’action national relatif à la lutte contre Xylella fastidiosa a été renforcé. Il prévoir de:

  • protéger le territoire de nouvelles contaminations par la surveillance du territoire et la surveillance aux frontières ;
  • se préparer à gérer les éventuels nouveaux cas positifs par une bonne communication, la sensibilisation du public, et l'élaboration d'une réglementation adéquate ;
  • éradiquer les foyers existants par la mise en œuvre du plan national d’intervention sanitaire d'urgence et le contrôle des mouvements des végétaux sensibles à la bactérie;
  • améliorer les connaissances de la bactérie et de ses vecteurs pour adapter les stratégies de surveillance et de lutte.

 

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