Inquiétude sur la protection tavelure

L’ANPP s’inquiète de la disparition plus générale des fongicide multisites contre la tavelure. Photo O.Lévêque/Pixel6TM.

Après le couperet tombé fin 2020 pour le mancozèbe, dont l’AMM n’a pas été renouvelée au niveau européen, ne laissant aux arboriculteurs que la campagne 2021 pour utiliser encore cet anti-tavelure, l’ANPP s’inquiète de la disparition plus générale des fongicides multisites contre la tavelure. « Trois produits multisites étaient jusque-là utilisés contre la tavelure avec en ordre d’importance le dithianon, le captan et le mancozèbe, précise Josselin Saint-Raymond, directeur de l’ANPP. Le mancozèbe avait un réel intérêt en début de campagne, facile à mélanger avec des huiles et peu phytotoxique. La réapprobation du captan doit avoir lieu en juillet, et l’Efsa envisage de limiter son emploi uniquement sous serre. Nous attendons donc le soutien des ministères de l’Agriculture et de l’Environnement, pour continuer de l’utiliser au champ. Ce produit n’entraîne aucun risque sur les questions de santé et d’environnement. Plutôt qu’une non-réhomologation en verger, nous soutenons la mise en place de mesures de gestion des risques, avec des ZNT ou l’emploi de moyens de pulvérisation anti-dérive. La DGAL ne pourra se positionner qu’à partir du moment où la proposition officielle de la commission européenne sera communiquée. Le Scopaff doit se réunir fin janvier, et nous en saurons plus à ce moment », précise le directeur de l’ANPP qui n’est pas des plus optimistes quant à l’avenir du captan.

Le ditianon n’est pas épargné non plus. Une proposition de la commission européenne souhaiterait ne pas voir l’AMM de la molécule renouvelée. « Sa réhomologation était prévue pour 2024, mais la commission européenne avancerait la date pour l’évaluation des risques. Sur ce dossier, nous avons eu le soutien du ministère de l’Agriculture, et la Commission européenne devrait retirer sa proposition. Le problème, c’est qu’en retirant deux des trois produits socles anti-tavelure, sans attendre l’arrivée de techniques alternatives, vous amenez les producteurs à n’utiliser qu’une seule molécule, entraînant alors des problématiques de résistances, et les obligeant à traiter davantage. En voulant moins de phyto, l’Europe conduit par sa stratégie à accroître les quantités utilisées. C’est contre-productif ! », termine Josselin Saint-Raymond.

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