Fruits et légumes : 3% des GES agricoles

Les émissions  de gaz à effet de serre (GES) des fruits et légumes sont assez faibles. Selon le CTIFL, elles représentent près de 3% des émissions totales de l’agriculture, dont près de 6% des émissions de CO₂ dues en grande partie aux énergies fossiles utilisées pour le chauffage des serres. Les travaux du CTIFL sur la réduction des émissions de GES sont donc principalement axés sur les productions sous serre, avec comme pistes de recherche:
 

• l’isolation des serres,
• les sources d’énergie pour s’affranchir des énergies fossiles, (installation des serres à proximité des eaux chaudes produites par les industries,
• la récupération d’énergie solaire, son stockage et son utilisation,
• la chaudière et ses équipements, ainsi que la distribution du chauffage (serres semi-fermées),
• la conduite climatique en lien avec la culture pour améliorer la gestion des températures et de l’hygrométrie sous serre.

 

Les serres: 91% des certificats d’économies d’énergie en agriculture

Le CTIFL a aussi rédigé des fiches sur les équipements performants dans le cadre du dispositif des certificats d’économies d’énergie. La filière serre a ainsi pu économiser 5,5 tWh cumac et 900 000 t de CO2 et représente 91% des certificats du secteur agricole. Les changements d’énergie sont en cours, l’utilisation de la biomasse, le recours à des eaux chaudes provenant de process industriels ont été multipliés respectivement par 7 et par 8 en cinq ans et de nombreux projets sont à l’étude.
 
La fertilisation azotée représente plus de 40% des émissions de GES des productions légumières de plein champ. Le CTIFL, en lien avec ses partenaires scientifiques et techniques, a mené diverses actions sur le sujet (référentiel sur les besoins des cultures, méthode de gestion raisonnée de l’azote PILazo^®, grilles d’aide à la décision pour gérer les apports d’azote selon les besoins opérationnels en fraisier, melon, aubergine, pomme de terre primeur, poivron, tomate et carotte).

La valorisation des sources organiques d’azote contribue aussi à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le CTIFL a produit des références techniques sur 43 produits organiques réunies dans la base de données Azopro.
 

Évaluer les systèmes de production

Aussi, le programme Agribalyse permet d’évaluer les impacts environnementaux des systèmes de production (identifier les postes les plus émetteurs) et l’intérêt de pratiques alternatives. Le travail sur les productions fruitières et légumières se poursuit actuellement avec les professionnels de la filière pour établir de nouvelles références parmi les produits les plus consommés en France.