Bientôt des porte-greffe résistants à l’encre

À gauche, Rita Costa, chercheuse de l'Iniav au Portugal, présente les avancées pour la lutte contre la maladie de l'encre à l'occasion des 7e rencontres européennes de la châtaigne à Alès. Photo : L.Rubio/Pixel image

Après le Portugal l’an dernier, au tour de la France de recevoir les Rencontres européennes de la châtaigne. Les professionnels se sont ainsi retrouvés le 8 septembre à Alès, dans les Cévennes, pour trois jours de congrès et visites. 

L’occasion de mettre en commun les travaux effectués en Europe sur un certain nombre de sujets cruciaux pour la production de châtaigne.

Se structurer pour convaincre l'Europe

Maladie de l’encre, cynips, chancre, nut rot et changements climatiques : voici les cinq groupes thématiques au sein desquels se sont répartis 112 chercheurs principalement issus du Portugal, d’Espagne, de France et d’Italie.
Autant dire que les traducteurs étaient les bienvenus pour permettre la réussite d’une telle rencontre où les restitutions des travaux de recherche tenaient une place clé :

"Depuis les rencontres européennes au Portugal, nous avons cherché à associer plus fortement les chercheurs, souligne Éric Bertoncello, l’animateur du Syndicat national des producteurs de châtaigne. L’objectif est de mieux coordonner les projets et d’être plus efficaces dans nos démarches de financement. "Dès les prochaines semaines, nous rédigerons une synthèse de tous ces travaux afin de les présenter à l’Union Européenne et montrer que notre ligne de conduite est cohérente et commune et nécessite d’intensifier les financements pour la filière."

Et pour que le texte final soit tout à fait en adéquation avec les intérêts du secteur de la châtaigne, de nombreux techniciens et professionnels ont aussi été associés.

Des avancées concrêtes pour les castanéiculteurs

Les résultats sont tout proches et notamment pour la lutte contre la maladie de l'encre. La coordinatrice de ce groupe thématique, Rita Costa, chercheuse de l’Iniav - Institut national de recherche agricole et vétérinaire au Portugal - a ainsi tiré des perspectives très enthousiastes avec la commercialisation d’ici cinq ans de porte-greffe résistants.

C’est près de dix années de recherche qui pourraient aboutir prochainement au développement d’une nouvelle génération de matériel végétal.

"Les hybrides sont issus de croisement entre C. Sativa et C. Crenata. Les travaux sont basés sur l’identification des gènes de résistance d’une variété de châtaigner japonais totalement résistante, précise la chercheuse. "Il s’agit en définitive de faire un travail identique au domaine viticole, en développant de nouveaux porte-greffe adaptés aux régions et en vérifiant les compatibilités avec les variétés existantes locales."

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