Attention au feu bactérien

À l'occasion de la journée technique pomme chez Sud Expé, Matthieu Bouniol a insisté sur les mesures prophylactiques à mettre en place contre le feu bactérien. © A.Bressolier/Pixel Image
Cela faisait plus de 10 ans que des symptômes de feu bactérien n’avaient pas été observés en vergers de pommier dans l’Hérault. L’année 2018 aura signé l’arrêt de cette « trêve » « Ce sont surtout de jeunes vergers qui ont été touchés, a souligné Matthieu Bouniol, responsable du pôle arboriculture chez Sud Expé, lors de la journée technique pomme qui se déroulait ce jeudi 30 août à Marsillargues. D’après le modèle RIMpro –feu bactérien, on a eu, en période de floraison, dans certaines zones pas moins de 3 contaminations qui dépassaient le seuil critique sans compter celles qui atteignaient tout juste ce seuil. » Les pluies printanières ont semble-t-il permis à la maladie de se développer rapidement.
Petit rappel : le feu bactérien est la maladie bactérienne la plus grave des arbres fruitiers à pépins. Le poirier, le pommier et le cognassier sont les plantes hôtes les plus sensibles. Elle est causée par une bactérie originaire d'Amérique du Nord, Erwinia amylovora.
Les dégâts sont facilement reconnaissables : dessèchement très net, plus ou moins important du bouquet floral ou fruitier, du rameau, voire de la branche entière, après floraison jusqu’en été. Une goutte d’exsudat peut aussi apparaître à la base du symptôme.
 

La prophylaxie avant tout

Il n’existe pas de traitement curatif pour lutter contre cette maladie. « Seule une lutte préventive est envisageable, souligne Matthieu Bouniol. Mais l’efficacité des produits homologués à ce jour (Aliette, Réaglis, Vacciplant…) est loin d’être suffisante. » À noter que quelques spécialités à base de sulfate de cuivre autorisées sur l’usage bactérioses présentent un effet secondaire sur feu bactérien, employées à pleine dose au débourrement puis en micro-doses (50 g/ha de cuivre métal) à l’approche de la floraison.
Pour le technicien, il est primordial de mettre en place des mesures prophylactiques dès l’apparition des premiers symptômes « La première des choses à faire est de couper les branches infectées. Si elles sont peu nombreuses, on peut envisager de les sortir du verger pour les détruire. Sinon, il est conseillé de les laisser au sol au moins 5 semaines avant de les broyer. Passé ce délai, la bactérie ne devrait pas avoir survécu. Ne pas oublier de bien désinfecter les sécateurs entre chaque coupe afin de ne pas disperser plus la maladie. Enfin, le passage du pulvérisateur peut être un vecteur de dissémination de la maladie. Il faut donc penser à traiter les parcelles infectées en dernier. »
Difficile de prévoir si la maladie sera autant présente en 2019 mais force est de constater que la pression sera plus importante dans les vergers touchés. Ce sont ces parcelles qui devront faire l’objet d’une surveillance accrue. Le recours à des modèles type RIMpro –feu bactérien (disponible en Occitanie sur la plateforme SAM) peut aider à être plus précis dans la lutte.


 
 

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