"Consommer des fruits et légumes de saison au moment où ils arrivent à maturité; ne pas hésiter à acheter français car les prix ne sont pas forcément plus élevés", telles sont les recommandations du mouvement Familles rurales dans son observatoire des prix des fruits et légumes publié ce 23 août.
Le constat est édifiant pour 2016 :
"Depuis le début de l’observatoire il y a neuf ans, les prix n’ont jamais été aussi élevés !"
La loi du climat et des ravageurs
Un état des lieux peu étonnant au vu des conditions climatiques difficiles en 2016 qui ont engendré la rareté des produits sur les marchés. Interfel a d’ailleurs diffusé parallèlement une note explicative:
"Etant donné les caractéristiques spécifiques de la plupart des fruits et légumes frais (produits fragiles, périssables, peu stockables) et leur sensibilité à la météo, leurs prix sont particulièrement impactés par la loi de l’offre (volumes de produits disponibles) et de la demande (consommation). Cette année, en juin comme en juillet, la cerise et l’abricot ont souffert de conditions de production difficiles (attaque de ravageurs, orages, etc.) qui ont réduit les volumes commercialisés et ont pesé sur les niveaux de prix par rapport aux années précédentes."
L'écart se creuse entre bio et conventionnel
Les prix ont ainsi atteint des records en conventionnel, avec en moyenne 4,10 €/kg de fruits en et 2,30 €/kg de légumes, et en bio, 6,95 €/kg pour les fruits et 4,10 €/kg pour les légumes. Selon Familles rurales, l’écart de prix entre ces deux catégories n’a jamais été aussi important et se creuse : + 2,85 euros (+ 70 %) pour les fruits et + 1,80 euro (+ 78 %) pour les légumes.
L’origine France marque des points
D’une façon globale, les prix des fruits ont augmenté de 18 % et ceux des légumes de 10 % entre 2015 et 2016.
Les hausses record sont détenues par la pomme de terre (+ 37 %) et la fraise (+ 36 %), suivis par le melon (+ 17 %), la cerise (+ 17 %) et la courgette (+ 17 %). Le bio confirme également son statut de marché de niche avec plus de 9 €/kg de haricots verts et plus de 11 €/kg de cerises ou de fraises.
Bonne nouvelle toutefois : les F&L d’"Origine France" restent compétitifs par rapport à leurs homologues étrangers.
Les hard-discounts ne font plus la différence
Côté surface de vente, les hard-discounts restent toujours moins chers en termes de prix, même si l’écart avec les hyper et supermarchés se resserre. À ce rythme, le hard-discount pourrait bien ne plus être la surface de vente la moins chère en 2017 !
Familles rurales recommande ainsi aux consommateurs soucieux de préserver leur budget de bien comparer les prix.