Son grand-père taillait déjà des vergers de cerisiers dans le Ventoux, son père présidait une station d’expérimentation qui étudie notamment l’adaptation de nouvelles variétés de cerises au terroir du Ventoux. C’est donc tout naturellement que Marie-Claude Salignon a repris, après son père et avec son cousin Frédéric, l’exploitation familiale couvrant les domaines si représentatifs de la région que sont (avec l’olivier) le raisin et la cerise. 25 hectares de vergers, répartis sur plusieurs communes et permettant ainsi des récoltes décalées, voilà le petit trésor de Marie-Claude. Un trésor qu’elle fait fructifier patiemment une année durant avant d’en récolter délicatement les fruits en un mois et demi, de mi-mai à fin juin, lorsque, avec une quarantaine de personnes, elle se livre à la cueillette manuelle des cerises.
La cerise affaire de famille
En ligne de mire, une belle récompense qui ne saurait tarder, celle d’un futur signe officiel de qualité européen, l’IGP cerises-des-coteaux-du-ventoux! Car si la Provence est l’une des deux plus grosses régions productrices de cerises, celles cultivées au pied du mont Ventoux sur des arbres taillés courts, sucrées, très légèrement acidulées et juteuses, font preuve d’une spécificité reconnue depuis le XIXe siècle. Également très investi dans la région, le mari de Marie-Claude, Olivier dirige l’organisation de producteurs Sica Val de Nesque, qui commercialise 1 500 tonnes de cerises. La cerise est donc, chez les Salignon, une affaire de famille !