À la recherche de l'engrais idéal

Dans un engrais, la pureté des matières premières, la qualité de la formulation et l’assimilabilité par la plante sont des critères très importants. Mais pas autant que la méthode d’application : l’engrais idéal est surtout simple et pratique à utiliser ! C’est ce qu’explique Yara sur son site de production de Pocklington.

C’est un fait : en arboriculture, plutôt que de traiter les carences du sol, l’usage est aux produits foliaires. Le producteur  va, par exemple, chercher à augmenter la quantité de calcium dans le végétal, et donc, par voie de conséquence, optimiser la teneur en calcium du fruit. Chez Yara, azotier d’origine norvégienne, c’est la gamme Yara Vita qui regroupe l’ensemble des produits de nutrition foliaire et les oligo-éléments : des produits prévus pour pulvérisation foliaire, donc, mais aussi pour pulvérisation au sol, utilisation en irrigation fertilisante ou en localisation au semis et à la plantation. Rappelons-le : Yara, à l’origine, est un azotier pur souche qui produisait, il y a plus de 110 ans, le premier engrais azoté - du nitrate de calcium - en utilisant l’énergie hydroélectrique pour extraire l’azote de l’air. Aujourd’hui, le producteur d’engrais propose des produits spécifiques aux différentes plantes et qui sont des mélanges d’éléments nutritifs : rares sont les plantes qui ne présentent qu’une seule carence.

Facile à mettre en suspension

Si tous les éléments nutritifs existent à l’état naturel sous forme de matière première (ce sont les fameux éléments du tableau périodique de Mendeleïev), la qualité d’un engrais à base d’azote, comme ceux que produit Yara, entre en étroite corrélation avec différents facteurs : « L’aptitude à la mise en suspension d’un produit – qui doit se mélanger facilement à la bouillie - et la pureté des matières premières, c’est-à-dire  l’absence de métaux lourds, font partie des critères sur lesquels nous travaillons au quotidien », explique Stuart Ward, responsable du développement formulations chez Yara Pocklington. L’absence de métaux lourds – ou « d’éléments-traces métalliques », comme le Cadmium ou l’Arsenic - dans les produits est, en effet, primordiale afin d’éviter la pollution des sols.

Il faut ensuite comprendre que le fait de formuler la matière première va la rendre encore plus efficace. « La matière première n’a rien à voir avec le produit fini », explique Stuart Ward. Par exemple, grâce à l’ajout d’adjuvants, comme des agents mouillants ou dispersants, on va influer sur la capacité du produit à bien se répandre sur la feuille, ou encore permettre à une suspension (bien plus concentrée qu’un liquide et plus pratique qu’une poudre mais peu homogène) de devenir 100 % liquide.  Il faudra ensuite stabiliser le produit, puis l’épaissir, avant qu’il ne sorte du laboratoire pour être testé… sur cultures, sous toutes les coutures.

Le produit testé sous toutes ses coutures : c’est la condition sine-qua-none de la certification Iso 9001. Première analyse : l’application doit être stable, c’est-à-dire qu’elle ne doit pas évoluer dans le temps. Ensuite, on la teste sur les feuilles afin de s’assurer qu’elle ne les brûle pas. « On pulvérise le produit à différentes doses, on laisse passer une semaine et on classe les feuilles en quatre catégories : pas de brulure, brulure légère, brulure moyenne et brulure sévère », explique Caroline Quignon, technicienne au centre technique de Yara Pocklington. Et dès lors que le produit ne détruit pas les feuilles, il faut s’assurer de son assimilation par la plante, via des analyses statistiques, en comparant différents doses d’application à des témoins. Mais, au fait, comment se détermine la dose idéale à apporter à la plante ? « Nous savons à peu près sur quelles quantités nous baser pour affiner les doses, c’est notre métier, explique John Brooks, responsable commercial Yara Vita. Si, dans le passé, notre dose standard se situait aux alentours de 200 l / ha, nous sommes désormais sur des volumes oscillant entre 150, 120 voire 100 l / ha. »

Simple et pratique

Comment, dès lors, choisir l’engrais idéal pour sa culture ? Il suffit, en réalité, d’étudier trois paramètres. L’élément nutritif, d’abord : pour quoi faire, et quand la plante en a-t-elle besoin ? La culture, ensuite : comment est-elle ? De plein champ, sous serre, irriguée ? Quand et comment seront apportés les nutriments ? « Et le dernier élément à prendre en compte est le producteur ! C’est le plus important. Il faut déterminer ce qui est le plus simple et le plus pratique pour lui ! », complète John Brooks. En conclusion, l’engrais idéal,  c’est un peu comme le parfum idéal : c’est tout simplement le vôtre.

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